FES, « la Mecque de l’Occident » – MAROC

FES LA NAISSANCE DU MAROC
C’est au creux du Moyen Atlas que le Maroc est né.
C’est ici que l’on découvre la première capitale du royaume, Fès l’envoûtante, inaugurée au IXe siècle, véritable joyau dont la médina (ville fortifiée) Fès el-Bali, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1980, abrite des ruelles pleines de merveilles d’architecture hispano-mauresque et de sites archéologiques.

Centre spirituel incontesté, Fès compte parmi les quatre cités impériales du pays, sa médina est la plus vaste du Maghreb, la plus vivante et la plus fascinante aussi !
Au cœur de ses ruelles étroites et tortueuses où se pressent quotidiennement 350 000 Fassis, passée la porte d’entrée Bab Boujloud vous passerez de médersas (écoles coraniques) aux mosquées au travers des souks – celui des épices, des potiers ou encore la fameuse tannerie à ciel ouvert de Chouara –, de petites cantines locales en majestueux riads aux mosaïques éclatantes.
LIENS VERS LES PHOTOS DE FES ET ENVIRONS
J 195 – D’OUJDA A FES VIA LE MASSIF DU TAZZEKA
J196 – FES LA MECQUE DE L’OCCIDENT PARTIE I – de la mosquée des andalous au quartier des ébénistes
J 197 VISITE DU MELLAH QUARTIER JUIF DE FES et autour du Palais Royal
J 197 LES BORJ SUD & NORD DE FES
VISITE DE LA MEDINA DE FES Partie I, de la mosquée des Andalous au foundouk des ébénistes

https://goo.gl/maps/gyuwmaezvc7GcCGV9
Nous vous proposons ce parcours, qui bien sûr vous permet de visiter l’essentiel de la médina et des souks mais qui vou spermettra également de découvrir quelques trésors cachés.
Nous vous conseillons de garer votre véhicule du côté de Bab Ftouh et de prendre le pouls de la médina avec ces premières échoppes de fripes et étals de légumes et fruits.
QUARTIER DES ANDALOUS
Sur l’autre rive de l’oued Boukhrared se trouve le quartier des Andalous, dont les deux trésors sont la mosquée des Andalous et, juste à côté, la medersa Sahrij.

Quelque peu effacée par la mosquée El-Karaouiyne voisine, Jamaa al Andalous a été construite vers la moitié du IXe siècle (859 J.-C) par Meryam, sœur de Fatima al Fihria fondatrice de la Mosquée Qaraouiyine.
Constituant après celle-ci le second pôle spirituel et culturel de la ville de Fès, elle est également le centre du quartier dont elle porte le nom.
Des centaines de savants se sont succédé au fil des siècles sur son Minbar (chaire à prêcher) et ses chaires d’enseignement
Depuis sa fondation, la mosquée ne cessera d’être, restaurée, agrandie et embellie par des pièces de mobilier (minbar, lustres, horloges), considérées, de nos jours, comme des pièces uniques. Les Almohades la dotèrent, au début du XIII A siècle (1204 J.-C), d’une porte

monumentale et d’une entrée à quatorze marches qui dominent sa façade nord. Cette porte immense offre des compositions décoratives équilibrées et raffinées, œuvres des artisans de Fès : auvent en bois sculpté, carreaux de zelliges polychromes, etc. Edifié sur le modèle de celui de la Qaraouiyine au X° siècle (957), son minaret, domine toute la rive des Andalous. La Mosquée al Andalous fut alimentée en eau douce depuis une source qui se trouve au-delà de Bab Lahdid, en amont de la rive al -Qaraouyine. Ainsi, l’eau jaillissait dans les latrines et les multiples fontaines et vasques ornant le patio.
nIci où là, de nombreux artisans s’affairent ; chacun a sa spécialité mais tous disposent d’un savoir-faire remarquable. regardez notamment le travail de celui-ci qui soude à la main patiemment et délicatement les décors de la poterie…
Un peu plus loin ce sont les teinturiers qui attirent l’oeil. Les couleurs sont magnfiques. Mais les teintures sont réalisées en réalité une à la fois, en fnction des jours de semaine et du produit à teinter. n Toujours intéressant de voir ces bacs de teintures près à recevoir tantôt les cheichs, tantot les foulards.
Le quartier fourmille d’artisans y compris de ferroniers actifs à tordre le fer pour ici confectionner des serrures, là des boulons, ou encore des poignées de porte
Poursuivons notre chemin jusqu’à a porte Rcif et la place éponyme.
C’est l ‘une des rares à avoir été aménagée à l’intérieur de la Médina au XX° siècle. De dimensions larges, elle est un espace de convergence et d’échanges desservant l’ensemble du quartier, siège d’une intense activité artisanale.

Surplombant la place, la mosquée R’cif, au minaret élégant, a été bâtie sur ordre du Sultan Alaouite Moulay Slimane, au XVIIIe siècle. Une galerie étroite couverte longe le pourtour de la place.
Le souk, qu’occupent les boutiques de la galerie, propose des produits frais : légumes, poissons et viandes, ainsi que les fines feuilles de pastilla préparées sur une large sphère de métal et la célèbre viande séchée et confite de Fès, khlyê. Afin de permettre une meilleure intégration de ses qualités architecturales, urbanistiques et environnementales, la place R’cif a été réaménagée. À proximité de la place se trouve un petit jardin public, un des lieux de rassemblement du quartier.

MEDERSA CHERRATINE
C’est autour de la médersa Cherratine que vous trouverez les souks des teinturiers et des laveurs,
Plus que pour ses ornements peu spectaculaires, c’est une medersa intéressante à visiter pour son caractère fonctionnel.
À première vue, la Medersa Cherratine construite par les Alaouites au XVIIe a une apparence semblable à celle des autres madrassas de Fès.
À l’intérieur se trouve une grande cour avec une fontaine et les trois étages supérieurs où se répartissent les chambres de plus de 250 étudiants, ce qui en fait la plus grande de Fès
Contrairement aux autres, la partie supérieure peut être visitée afin de découvrir les petites chambres dans lesquelles les étudiants résidaient.
Les étudiants étudient à l’université et utilisent a médersa comme dortoir
PLACE SEFFARINE
Cette place animée, où l’on travaille le cuivre, est le point de repère pour rejoindre le quartier des tanneurs.

La Place Seffarine tire son nom des dinandiers qui y exercent un métier artisanal de premier plan dans l’histoire de Fès.
Porteurs d’un savoir-faire ancestral, les dinandiers et les chaudronniers s’y activent toujours, martelant le cuivre et le laiton dans un concert remarquable de sonorités. De leurs mains expertes, toutes sortes d’ustensiles sont façonnés : chaudrons, marmites, seaux, brule-parfums, plateaux, théières, boîtes à thé et à sucre, braseros hauts sur pied, bouilloires, couscoussiers, samovars, etc. Ils servent au quotidien ou lors de grandes fêtes, dans les maisons modestes ou chez les familles aisées. Leur prix varie selon leurs dimensions, leur qualité d’exécution et de finition.
Les techniques ancestrales de cet artisanat ont été enrichies au fil du temps par des procédés nouveaux Les dinandiers pratiquent la fonte du métal, utilisent des machines comme les tours, les laminoirs et les polissoirs, introduisent des matières nouvelles comme le maillechort.
La division travail a depuis longtemps mis côte à cote les maîtres-artisans (maallems) artisan et apprentis. Les articles passent de main en main, suivant une chaîne opératoire et une hiérarchie où chaque artisan ou l’apprenti a sa propre place. Notons, enfin, que la Place Seffarine a donné son nom à des monuments environnants tel que la Médersa et le hammam.
Sur la place, prestigieuse dépositaire d’un patrimoine documentaire exceptionnel, la Bibliotheque de la Qaraouiyine est l’une des plus anciennes bibliothèques publiques du Maroc.
Elle fut édifiée par le Sultan merinide Abou ‘Inane au XIV » 14 siecle. Depuis l’époque mérinide, un responsable, qayyim (conservateur) était affecté a la gestion. Seule la consultation sur place des ouvrages était en effet permise
Les Saadiens l’ont enrichie au XVI siècle de manuscrits précieux. Al Ahmed al Mansour Addahbi y déposa des centaines de livres de grande valeur, si bien qu’elle fut dotée d’une d’une lourde porte en cuivre fermée par quatre serrures. Par mesure de sécurité, chacun des quatre préposés ne disposait que d’une clé.
Des manuscrits exceptionnels y sont conservés, parmi lesquels figurent les Ouvrages de savants comme Averroes, lb Ibn Khaldoun, Ibn Al Khatib, Ibn Tofail, entre autres…
Ne manquez de visiter dans les environs les magnifqiues Ryad. Ils sont tous construits sur le même moèdle : plusieurs étages, souvent trois ouverts sur un patio à l’air libre. Le sol est fait de mosaïque afin de capter l’eau de pluie éventuelle, avec parfois une fontaine en son centre. tout autour les chambres disposées sur plusieurs étages. A l’été c’est au rez de chaussée que la vie se déroule, à l’abri de la chaleur. A l’hiver, il faut monter les étages pour capter les rayons du soleil
La plupart de ces bâtiments d’origine, magnifiquement restaurés servent de restaurants ou de magasins, comme celui-ci dessous qui héberge un magasin de tapis
Visiter un magasin de tapis est une affaire de patience et de respect. Le thé est souvent offert, afin que vous soyiez suffisamment patient pour découvrir toutes les variétés de tapis et de kilims produits dans la région ou par les tribus berbères. Les prix ne sont pas démocratiques mais, en totu cas pour les vrais tapis, le temps passé à les réaliser le justifie
Souvent les terrasses offrant une vue ici sur une mosquée, là sur une médersa, ou une place sont l’alibi pour vous faire entrer dans ces tavernes d’ali baba, et en général le spectacle en vaut la peine
MOSQUÉE AL QUARAOUIYINE
Monument emblématique de la ville de Fès, véritable icône de l’architecture marocaine, la mosquée Qaraouiyine est le cœur vibrant de la rive al Qaraouiyine.

Avec son minaret tout blanc, elle constitue un pere urbain incontournable, tout autant qu’un symbole. Commanditée au IX siècle (859 J.-C) par Fatima al-Fihria, femme pieuse originaire de la ville de Kairouan (ville de l’actuelle Tunisie), elle constituera dans un premier temps une mosquée aux dimensions modestes. Bénéficiant de la sollicitude des différentes dynasties qui se sont succédés sur le trône du Maroc, la Qaraouiyine a été maintes fois, agrandie, consolidée, restaurée, ou embellie de décors. Devenue par la suite un pôle d’enseignement important, elle accueillera les plus grands savants et constituera le creuset de le la légitimité du savoir scientifique et religieux.
Des noms illustres y ont enseigné ou séjourné : des philosophes comme Avempace et A Averroes, des historiens comme Ibn Khaldoun, des médecins philosophes comme Maïmonide, des géographes comme al Idrissi, des mystiques comme Ibn Hirzihim, Abdeslam Ben A Machich, entre autres. Considérée comme la première université pluridisciplinaire au monde, elle demeure aujourd’hui un haut lieu de la spiritualité islamique. Consultés par les Sultans du Maroc à travers le temps, les savants (oulémas) de la Qaraouiyine étaient considérés avec respect.

Le minaret date de 956, mais c’est le seul vestige de la prime époque. La construction actuelle date de l’Almoravide Ali ben Youssef en 1135. Ce dernier en fit un monument du savoir, et l’université, l’une des plus vieilles au monde, recevait à l’époque des étudiants de tout le Maroc, mais aussi de pays étrangers. Parmi les plus célèbres, citons Ibn Khaldoun, le philosophe et historien, et Hassan el-Ouazzan, plus connu sous le surnom de Léon l’Africain. Aujourd’hui, une centaine d’étudiants logent sur place, dans les medersas dispatchées dans la médina. L’oratoire central, avec ses 270 colonnes, peut accueillir jusqu’à 20 000 personnes pour la prière du vendredi. Quant à la très ancienne bibliothèque, réhabilitée en 2016, elle renferme plus de 24 000 ouvrages, dont 10 000 manuscrits. On y trouve l’un des corans les plus anciens du monde et d’autres manuscrits d’importance écrits par de célèbres auteurs dont le philosophe Ibn Tofail et l’historien Ibn Khaldoun. L’accès à la mosquée est évidemment interdit aux non-musulmans. Elle est dotée de 14 portes d’entrée, dont chacune avait une fonction sociale : celle des hommes, celle des femmes, celle des morts… Pour profiter d’une belle vue, il est possible d’aller prendre un verre au palais de Fès, le restaurant attenant à la mosquée.
VISITE DE LA MEDINA DE FES Partie II

https://goo.gl/maps/TQMhRwYUKSVhESEBA
Cette seconde partie de la visite est également exceptionnelle et l’on pourra apprécier les tanneries de Fès, des complexes artisanaux , des médersas et la célèbre porte Bab boujloud
,LE QUARTIER DES TANNEURS CHOUARA
A proximité du quartier, vous serez certainement surpris par la puissante odeur qui y règne. N’hésitez pas à mettre une brindille de menthe sous votre nez pour atténuer l’odeur et continuer tranquillement votre visite.
Autour, des magasins d’articles de cuir en tous genres, parfois de très beaux modèles de sacs et de vestes. Le mieux est de monter sur la terrasse de l’un des magasins de la rue pour observer les tanneurs travailler.
Etablie à proximité de l’oued Fès, nécessaire pour l’approvisionnement en eau, la tannerie du quartier Chouara se tient ici depuis le Moyen Age.
Le spectacle est saisissant, avec ses multiples cuves de couleurs naturelles et les tanneurs dans l’eau perpétuant cette tradition depuis des générations. Sans parler de l’odeur persistante que les guides surnomment, non sans humour, « Caca Chanel » car les cuves blanches contiennent de la chaux vive pour séparer la laine et les poils de la peau, mais aussi des excréments de pigeon (d’où l’odeur insupportable) et du sel pour l’assouplir.
Ils y travaillent toutes sortes de peaux, du bœuf au mouton, en passant par la chèvre et le dromadaire, réputé comme étant de meilleure qualité. On ne peut d’ailleurs guère s’empêcher de penser aux conditions de travail ancestrales des tanneurs, extrêmement difficiles, et de donner quelques pièces pour la coopérative des ouvriers.
AUTOUR DE LA ZAOUÏA DE MOULAY IDRISS II
Pour rejoindre la Zaouïa, il nous faut revenir sur nos pas en direction de la mosquée. L’occasion d’apprécier une fois de plus le travail de tous ces artisans qui s’affairent comme dans une fourmillère.
Notre guide éphémère (nous n’acceptons leur aide que pour des besoins identifiés et spécifiques, à prix convenu par avance et plus selon affinité !), nous emmène comme il se doit visiter une herboristerie.
Bien sûr, l’intérêt de l’argan et de tous les produits qui en contiennent justifie à lui seul de s’installer et de prendre un thé. Il nous est expliqué une fois de plus le process de production : chèvres grimpant dans las arganiers pour manger le fruit, récupéré dans leurs selles puis cassé et broyé pour obtenir une pâte…
Sauf que les chèvres ne montent plus dans les arganiers depuis quelques années, le process apportant un goût au final peu apprécié par les consommateurs traditionnels et européens..
Nous ne pouvons couper à la traditionnelle démonstration de l’efficacité de tous les produits marocains, aux senteurs orientales, aux explications sur les bienfaits naturels de tels ou tels produits miracles, ni même échapper aux test sur le corps : mais avouons, cela est reposant et bien agréable à vivre
Rejoignons ensuite le mausolée de Moulay Idriss
Ce lieu sacré abrite le tombeau de Moulay Idriss II, sous le règne de qui Fès devint une cité impériale, la première du Maroc. Il est recouvert d’une étoffe de soie dorée, offerte par la corporation des tisseurs de soie, ainsi que celui, plus petit, de sa mère. C’est un lieu de pèlerinage, où l’on vient invoquer la baraka, la chance. Les fidèles pourront toucher la sépulture du saint homme, descendant de la famille du Prophète, à travers une plaque de cuivre percée.
SOUK AU HENNE
Souk el Henna (marché au henné) occupe une partie de l’ancien Bimaristane Sidi Frej. Hôpital multidisciplinaire qui fut fondé par les Mérinides en 1286 et qui a continué jusqu’à 1944.

Le Souk el Henna-gorge d’articles cosmétiques et de produits médicinaux traditionnels… Autrefois, des gardiens de nuit étaient chargés de fermer les deux potes qui y donnent accès a l’instar des autres souks de la Médina.
Le visiteur y trouve le henné en poudre ou en feuilles séchées. Le henné, associé au Maroc aux événements heureux, est utilisé pour embellir les mains et les pieds et pour colorer les cheveux. On y trouve, aussi, d’autres produits, tels que parfums, khôl, eau de rose (ma ward), eau de fleur d’oranger (ma zhar), écorce de noyer pour blanchir les dents (swak), savon noir, argile savonneuse (ghassoul), bol teinté de poudre de coquelicot pour les lèvres et les joues (âkkar fassi), gants de hammam (kis)… Le visiteur y trouve, également, quelques boutiques proposant des articles de céramique bleue (dont la nouvelle zone d’activité artisanale de Ben Jellik est devenue actuellement le site de production). Ce souk abritait, jusqu’au milieu du XXe siècle, le siège du Mohtassib, Commis du Makhzen, chargé du contrôle des activités économiques a notamment des prix et de la qualité des a produits alimentaires et artisanaux, et du respect des mœurs….
COMPLEXE NEJJARINE

Le secteur des menuisiers et ébénistes (nejjarine en arabe) est certainement l’un des plus beaux complexes urbanistiques et architecturaux de Fès. Avec sa fontaine du XVIIe siècle ornée de zelliges, la place Nejjarine offre une halte agréable après une longue balade. Au fond de la place, le foundouk Nejjarine, en activité jusqu’au début du XXe siècle, mérite une visite. Le souk des menuisiers est l’occasion d’apprécier le travail des artisans sculptant le bois. En longeant le musée à gauche, on atteint la tannerie Sidi Moussa, plus petite que celle de Chouara.
FONDOUK NEJJARINE

Le lieu n’aurait pu être mieux choisi pour installer le premier musée spécialisé dans les arts et les métiers du bois : un ancien caravansérail du XVIIIe siècle, magnifiquement restauré et classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Sur les trois niveaux, on découvre le savoir-faire et la dextérité des artisans à travers plusieurs exemples d’utilisation des bois marocains, sur différentes thématiques. Au premier étage, sont exposés des chefs-d’œuvre de l’ébénisterie fassie. Possibilité de boire un verre en terrasse, qui dévoile une belle vue sur la médina.
Les allées comme partout ailleurs sont étroites, et il faut se frayer un chemin entre les charrettes, les ânes, les bi porteurs et les étals qui débordent largement dans les allées. Il faut néanmoins lever les yeux pour admirer les portes sculptées qui jalonnent les ruelles et mettent en évidence la qualité du travail réalisé par les artistes marocains
BAB BOUJLOUD
Construite au XIIIe siècle, la plus célèbre des portes de Fès marque l’entrée de Fès el-Bali. Richement décorée, elle marie la faïence bleue aux couleurs de Fès et la faïence verte, symbole de l’islam. C’est un point de repère important : d’ici, vous pourrez suivre le parcours fléché au sein de la médina. À partir de Bab Boujloud, pour les balades sans guide, suivez soit Talaa Seghira en continuant sur la droite, soit Talaa Kbira en continuant sur la gauche. Ces deux rues sont de bons points de repère, notamment pour accéder au cœur de la médina.
La vue depuis l’extérieur de la porte (face bleue) vers l’intérieur de la médina est magnifique
MEDERSA BOU INANIA
La Bou Inania, édifiée entre 1351 et 1357, est en réalité un complexe architectural et culturel se composant: d’une Médersa, d’une salle d’ablution, et d’une horloge hydraulique (La Magana).

« Ce qui est beau n’est cher, tant grande en soit la somme. Ni trop se peut payer, chose qui plait à L’œil ». disent les chroniqueurs, en ces vers d’un poète arabe que le Sultan mérinide Abou Inan répondit au Nadhir, responsable des biens de mainmorte, qui lui présentait le registre des dépenses pour la construction de la Médersa.
Lieu d’hébergement des étudiants, répartie sur deux niveaux, elle se distingue par son patio pavé de marbre, ses deux grandes sales d’études symétriques, ses façades intérieures entièrement décorées de zelliges, ses panneaux de plâtre finement sculptés, ses frises en bois de cèdre et son minaret surplombant Talâa Kbira.
La salle de prière de cette Médersa est caractérisée par son admirable mihrab, ses colonnes en marbre d’onyx, ses chapiteaux stylisés, son précieux. minbar en bois, aujourd’hui exposé au musée du Batha. De l’autre côté de la rue, s’élève le bâtiment de la Magana, horloge hydraulique, œuvre du maître artisan astronome Abou P’Hassan Ali Tlemçani. Cette horloge est unique au monde. Autrefois composée de treize timbales métalliques, est aujourd’hui hors usage. L’ensemble, Médersa et mur de l’horloge, a été restauré grâce au financement mécénat de la Fondation Meziane Benjelloun.
TANNERIE EL ARASSA
Les tanneries El Arassa sont plus petites que celles de Choara, mais aussi plus anciennes et plsu traditionnelles.

Ici pas de magasins autour qui en échange de la visite vous imposent le tour « gratuit » de leur magasin…
Il convient quand même de laisser une petite pièce à votre guide et aussi au gardien du temple !
Et vous pourrez lui demander après avoir accédé aux terrasses d’ouvrir la porte qui mène au bord Nord, duquel vous aurez une superbe vue sur la médina
VISITE DU QUARTIER JUIF & PALAIS ROYAL DE FES Partie III

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https://goo.gl/maps/3y3LXfQdgtdR1t486
nNous trouvons un parking à proximité du Palais Royal et commençons la visite par le cimetière juif à quelques pas en aval
CIMETIÈRE JUIF

C’est une visite émouvante que celle de ce cimetière aux tombes éclatantes de blancheur. Il recèle entre autres les mausolées de grands rabbins et d’une sainte ainsi que les sépultures de 600 victimes de la peste de 1932. Il s’en dégage une atmosphère paisible que peu de visiteurs viennent troubler.
Dans une des parutions du journal de la ville de Fes entre les années 1879 et 1925, un membre respectable de la communauté de Fès raconte qu’ au moment où le Sultan Moulay Hassan décida d’agrandir son palais, il demanda à la communauté juive de déplacer son cimetière vers le lieu que nous connaissons aujourd’hui.Il fut difficile d’obéir mais finalement, contraint et forcé, les travaux commencèrent et 10% des tombes furent déplacées dans l’urgence, avec l’aide de la communauté, pour sauver le maximum d’ossements. C’est ainsi que les ossements des Rabbins-juges: Yehoshoua MONSONEGO Yehouda Benyamin SERERO, Ishak aben DANAN Yossef SERERO, Shlomo aben DANAN furent déplacés en priorité et leurs nouvelles sépultures installées dans l’urgence à droite à l’entrée du cimetière, nommé depuis « carré des Rabbins » ou « carré de la famille ABN DANAN ».
Cet emplacement explique la configuration du cimetière actuel dont le point de départ fut l’aménagement de ce carré des rabbins sauvés en priorité.
Rabbi Yaakov Kenizel, dont le vrai nom aurait été. d’apres Rabbi Moshe Toledano dans son livre « Apiryon », « keni » tout court, était un interpretateur des commentaires de Rachi. A son nom. de source inconnue, se serait ajoutée l’abréviation en hébreu de Zal, relevée de l’epitaphe de sa tombe et qui n’est que l’abréviation de zikhrono librakha en hebreu (r).
Il fut un des grands Rabbins de Fes entre le 15 eme et 16 ème siecle qui a écrit des interprétations aux commentaires de Rachi. On ignore les dates exactes de sa naissance et de sa mort.Il était connu pour sa grande sainteté allant jusqu’à posseder le don de realiser des miracles. Ainsi, à maintes reprises en temps de dures sécheresses, comme pendant la grande sécheresse de 1613. on formula des prières au pied de tombe qui ne tarderont pas a s’exaucer. Sur l’ordre du gouvernement sa sépulture a été déplacée en 1884 et placée à proximité des illustres Rabbins, parmi ceux-là, le Grand et vénéré Rabbi Yehouda Ben Attar
LE PALAIS ROYAL

Au nord de Fès el-Jedid se trouve le Palais royal (Dar el-Makhzen). Construit au XIVe siècle, il occupe 80 ha et donne sur la vaste place des Alaouites. Le complexe fortifié se compose de plusieurs palais et méchouars, d’une medersa, d’une mosquée et des immenses jardins Lalla Mina. Le palais, où le souverain passe quelques semaines par an, ne se visite pas. On ne peut qu’admirer, sur la place des Alaouites, le magnifique portail monumental paré de mosaïques et de stucs, ses portes en bronze doré et son auvent couvert de tuiles vertes.
MÉCHOUAR

Le Petit Mechouar, à l’entrée de la médina, permet d’accéder au Vieux Mechouar, la place d’armes sur laquelle se déroulaient toutes les manifestations officielles du temps des Mérinides, fondateurs de Fès el-Jedid. De nos jours, on y organise des concerts, notamment au mois de juin lors du festival des musiques sacrées du monde. Ses hautes et impressionnantes murailles sont devenues un lieu de prédilection des cigognes qui viennent y faire leur nid.
L’accès est actuellement interdit
LE JARDIN JNAN SBIL
Poumon vert de Fès, Jnan Sbil est le plus ancien jardin public de la ville, aménagé au XVIIIe siècle par le sultan Moulay Abdallah. Longtemps laissé à l’abandon, il a retrouvé toute sa splendeur d’antan après d’importants travaux de réhabilitation en 1999. Depuis son ouverture en 2011, locaux et visiteurs peuvent se balader dans les allées ombragées de ce somptueux jardin, bercé par le ruissellement de l’eau. On compte plus de 3 000 espèces végétales différentes réparties sur les 7,5 ha, à travers divers jardins à thème. Un vrai havre de douceur.
LES BORJS SUD & NORD DE FES Partie IV

BORJ SUD
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Dominant la médina, cette ancienne forteresse du XVIe siècle date du sultan saadien Ahmed el-Mansour. Erigée au sud de la ville, peu avant le cimetière Bab Ftouh, elle avait autrefois un rôle défensif, puisque Fès, située entre la chaîne du Rif et celle du Moyen Atlas, était la proie de tribus berbères déferlant des montagnes. Entouré d’oliviers, le Borj offre une vue plongeante de toute beauté sur l’ancienne médina. De loin en loin, les minarets des mosquées, au nombre de plusieurs centaines dans toute la ville, s’extirpent de l’unité des couleurs de la médina, dont l’ensemble, entouré de murailles, est unique en son genre
TOMBEAU DES MÉRINIDES

Les ruines du tombeau des Mérinides se situent au point le plus élevé de Fès. C’est ici que sont enterrés les derniers sultans mérinides, alors que les premiers d’entre eux reposent à la nécropole du Chellah à Rabat. Les ruines en elles-mêmes présentent un intérêt limité, mais l’endroit procure assurément une des plus belles vues de Fès, et certainement la plus belle du Maroc sur un ensemble citadin d’une telle importance. L’idéal est de s’y rendre au lever ou au coucher du soleil, lorsque les rayons bas donnent à l’ensemble une teinte fantastique. Magnifique !
BORJ NORD


Le Borj Nord fait face à son jumeau du sud de la ville. Construit en 1582 par le Saadien Ahmed el-Mansour, le bâtiment fut modifié sous la dynastie alaouite ; les quatre coins furent dotés d’angles saillants en forme de fer de lance, permettant une défense plus efficace. Parfaitement conservé, le Borj abrite un musée très intéressant où l’on peut découvrir toute une collection d’armes d’époque. Celle-ci fut transférée du musée Batha en 1963, et la majorité des armes présentes provient de la Makina, une usine de fabrication d’armes fondée à Fès au XIXe siècle par le sultan Moulay Rachid. Le musée propose donc une chronologie des différents types d’armements au cours de l’histoire, de l’âge de la pierre au XXe siècle.
MOSAÏQUES ET POTERIES DE FES
L’art de la poterie, des mosaïques et des zelliges est ancestral ici à Fès et la visite d’un complexe comme celui-ci est intéressant à plus d’un titre
Tout d’abord il nous est expliqué les différentes qualité d’argile : rouge, un argile de surface utilisé dans les poteries du Sud de Safi et Marrakech. Gris plus profonds, plus pur utilisé à Fès
Le processus est long, l’argile est foulé aux pieds et au mains pour le rendre meuble et sans impureté
Le résultat se voit dans la dureté des plats, tables ou fontaines et donc dans leur résistance dans le temps.
Des ateliers nous montrent ensuite la qualité et la rapidité du travail des artisans potiers qui réalisent en un tour de main des objets de tailles différentes
Après cuisson nous sommes étonnés de voir le travail de ciselage qui est effectué sur les poteries pour établir leur désign
Un peu plus loin, un artisan s’occupe des fils d’argent qui sont appliqués sur les plats décoratifs. Un travail de précision avec une soudure à la main; Un travail d’une extrême précision qui nous font prendre conscience de la valeur réelle des plats qui sont proposés dans les souks
Il est également Intéressant de voir le processus de fabrication des tables et des fontaines.
Les zelliges sont taillés à la main avec un petit marteau sous forme d’étoiles de formes et de tailles différentes. Là encore un travail d’une extrême précision !
Les zelliges sont ensuite posés à même le sol à l’envers. Puis ensuite le ciment est coulé avec du plastifiant. Une fois sec le tout est cerclé, puis retourné
LE MASSIF DE TAZZEKA

https://goo.gl/maps/9XwWvVJ2HtT4tSC78
Départ sous un ciel nuageux d’Oujda, et la pluie ne tarde pas à tomber. De temps en temps quelques trouées et accalmies nous permettent d’apprécier l’aridité du paysage et les couleurs ocres des montagnes, magnifiées par des arc-en-ciel majestueux
TAZA
La ville à la particularité d’être à la fois dans la zone rifaine et en même temps dans la zone atlasique : c’est la jonction entre le Rif et le Moyen Atlas. La ville de Taza est d’ailleurs située dans la zone frontière entre les deux chaines montagneuses, devant laquelle se dressent les collines du près rif et derrière laquelle se dressent les imposantes montagnes du moyen atlas.
Elle s’est développée autour d’un couvent fortifié bâti par les Berbères au Xe siècle. Sa position stratégique, entre le Rif et l’Atlas, a fait d’elle une place forte militaire, un chemin incontournable pour relier les différentes autres régions du Maroc, notamment entre la partie occidentale et celle orientale.
Taza, qui commença à avoir de l’importance sous le règne de la dynastie des Idrissides, existait bien avant l’introduction de l’islam au Maghreb. On parle même de centaines d’années avant. Mais ce qui allait par la suite devenir une des plus prestigieuses capitales de l’époque n’était qu’un petit village sans grande importance.
Taza, ville carrefour, son évolution ne tarda pas à s’opérer, car ce village disposait d’un grand atout : sa position géographique, carrefour entre l’Est et l’Ouest du Maroc. Venant de l’Est le passage par Taza était obligatoire pour joindre le reste du Maroc, notamment Fès, Meknès, jusqu’à la façade atlantique. Les Romains et les Arabes venant du Machreq l’empruntaient pour mieux pénétrer en Afrique du nord. Ce fut notamment le cas des Almohades qui en firent une place d’armes une fois la ville sous leur autorité vers 1132. Avant eux, au Xème siècle, les Meknassa avaient déjà bâti à l’entrée de Taza, un couvent fortifié pour barrer la route du côté Est.
La Médina de Taza est Classée depuis peu dans la liste du patrimoine culturel national, la médina de Taza est située au nord-est du Maroc, entre les massifs montagneux du Moyen-Atlas et du Rif. Elle possède un riche patrimoine artistique et culturel hérité, entre autres, de la dynastie des Idrissides il y a plus d’un millénaire. Parmi ces vestiges du passé, on peut admirer la grande mosquée de Taza, construite au XIIe siècle. L’intérêt de la médina de Taza réside aussi dans l’animation de ses souks.
BAB ER-RIH ET LES REMPARTS

On rejoint la porte aux Vents est à partir de la place du Mechouar en longeant les remparts par l’extérieur. Les remparts, érigés au XIIe siècle, ont été mal restaurés, et l’on ne ressent pas l’unité historique que l’on avait l’habitude de voir. Cependant, la vue est remarquable à Ban er-Rih : sur les montagnes, les plantations et les forêts du djebel Tazzeka. Pour revenir dans la médina, la rue partant de Bab er-Rih remonte près de la Grande Mosquée et rejoint les souks.
MÉDINA

A Taza, la médina est intéressante pour la vue qu’elle offre sur la région et pour ses souks à l’ambiance authentique. Différente des médinas du nord du Maroc, elle se présente, comme ses sœurs du sud, sous la forme d’un village fortifié (ksar) dont le rôle était de surveiller le passage est-ouest. Enfoncez-vous dans le souk couvert pour assister aux scènes de la vie quotidienne : le boucher qui chasse les mouches avant de servir les clientes, les muletiers qui approvisionnent le souk en tapis, les cireurs de chaussures qui s’activent sur les terrasses de café…
GRANDE MOSQUÉE

Cette mosquée almohade a été consacrée en 1135, remaniée par les Mérinides, puis par les Alaouites. Elle est actuellement en cours de rénovation
Son minaret dévoile à merveille la sobriété de l’architecture almohade. La mosquée est connue pour son minbar en bois ciselé et marqueté et pour son sublime lustre en bronze, l’un des plus vieux du pays. Juste à ses côtés s’élève la medersa d’Abou el-Hassan (1323) qu’on peut demander à visiter.
CASCADES DE RAS EL-OUED

La rivière descend par étapes avec deux dépressions majeures, c’est-à-dire deux cascades. Le spectacle est superbe : on voit l’eau disparaître et réapparaître au gré de la densité de la végétation. Cette eau provient d’une résurgence due aux terrains calcaires qui l’absorbent et la rejettent dans la montagne. Spectacle beaucoup moins impressionnant l’été, car les chutes sont assez réduites. Ce lieu est paradisiaque avec la pente des montagnes vertes, le tout clairsemé de chênes et autres oliviers. Il dévoile aussi de belles vues sur Taza et la chaîne rifaine.
GOUFFRE DE FRIOUATO
Ce gouffre, découvert en 1934, est le plus célèbre du Maroc. L’entrée donne accès aux 520 premières marches qui descendent dans la partie élargie du gouffre. C’est une descente assez impressionnante, ce qui rend la remontée bien sûr assez fastidieuse, mais le spectacle vaut le coup. Si vous souhaitez vous aventurer plus loin dans le dédale de grottes, il vous faudra engager un guide. Réservé aux non-claustrophobes, munis de bonnes chaussures et d’une lampe torche (on peut vous louer tout ça à l’entrée).

MONT TAZZEKA
Le mont Tazzeka culmine à 1 980 m d’altitude, et son sommet est parfois enneigé, entre octobre et avril. Après avoir passé le col Bab Taka, il faut prendre une piste à droite après le panneau Bab Azhar, plutôt praticable en dehors des périodes de pluie. La route reste cependant difficile et il vaut mieux être équipé d’un 4×4. Après 6 km, prendre à gauche. C’est une forêt de cèdres qui se dévoile alors devant vous, dont une antenne signale le sommet. Pour l’atteindre, il faut prendre à droite à une nouvelle fourche. D’en haut, la vue est imprenable !
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