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SITE ARCHEOLOGIQUE DE Jérash & AJLUN- JORDANIE

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Jérash

Près de la ville moderne de Jérash , à 50 km au nord de la capitale, sur la route menant à Irbid, au cœur de la Jordanie, sur les ruines d’un oued surnommé la « rivière d’or », se dressent les ruines de l’ancienne cité romaine Gerasa.
Le site historique de Jérash est une visite immanquable de tout séjour en Jordanie avec ses immenses colonnades et ses multiples vestiges romains très bien conservés
Ensevelies pendant plusieurs siècles sous un manteau de sable, les ruines de la cité romaine furent redécouvertes en 1806 par l’explorateur allemand Ulrich Seltzen.

En face de la Resthouse, près de la porte Sud de la cité antique , le centre de visiteurs n’est plus la porte d’entrée principale du site ; Elle a été déportée près de la porte d’Hadrien après un passage au milieu du souk artisanal comme à l’habitude…

RETROUVEZ TOUTES LES PHOTOS DE CE SITE ARCHEOLOGIQUE EN SUIVANT LES LIENS CI DESSOUS

J 285 LE SITE ARCHEOLOGIQUE DE Jérash JORDANIE – PARTIE SUD ET J 285 LE SITE ARCHEOLOGIQUE DE Jérash PARTIE NORD – JORDANIE

Porte d’entrée de la cité de Jérash , l’arc de triomphe d’Hadrien donne le ton de la visite : ici le temps s’est arrêté en pleine Antiquité.
ARC D’HADRIEN

À l’origine, l’Arc d’Hadrien ou Arc de Triomphe était destiné à être la porte d’entrée de la ville de Jérash  vers un nouveau quartier sud jusqu’à Philadelphie (l’ancien nom d’Amman), mais ce plan a été abandonné peu après la visite de l’empereur, alors que la ville de Jérash  grandissait vers le nord, l’édifice érigé en l’honneur d’Hadrien est resté isolé à 460 mètres de la porte sud de la ville fortifiée de Jérash .

La nef principale, qui médiatise les trois nefs avec des voûtes en berceau, mesure environ 10,80 mètres de haut et 5,70 mètres de large, tandis que les deux nefs latérales mesurent environ 5,20 mètres de haut et environ 2,70 mètres de large. La façade sud (extérieure) de l’arc d’Hadrien et la façade nord face à la cité de Jérash sont très similaires, avec quatre colonnes massives entrelacées avec la structure, reposant sur des plinthes (2,20 m de haut, 2,25 m de large, 1,20 m de profondeur). Au bas des colonnes, il y a un ornement avec des feuilles d’arbre entourant la colonne (première photo). Les colonnes au sommet sont couronnées de chapiteaux ornés de divers ornements 

Sur les côtés sud et nord de l’arc d’Hadrien, au-dessus des deux allées plus petites, se trouvent des niches élaborées avec des arcs pointus soutenus par de petites colonnes décorées de chapiteaux. Les colonnes reposent sur une base de moules à plusieurs niveaux.

Passé le porche nous découvrons sur notre gauche l’entrée de l’hippodrome
HIPPODROME
Dès le milieu du IIe siècle de notre ère, le projet d’extension urbaine vers le sud prévue sous Hadrien fut abandonné, et les terrains de l’ancienne nécropole, à l’ouest de la route Gerasa/Philadelphia furent en partie utilisés pour y implanter un hippodrome.

Long de 265 mètres, large de 50 mètres, ce monument est le plus petit mais le mieux conservé des cirques antiques connus, en particulier pour les carceres (loges de départ des chevaux). Prévu pour accueillir 17 000 spectateurs, il aurait été achevé au début du Ille siècle. Cependant, il n’est pas certain que les « rouges », les « verts », les « bleus » et les « blancs » y disputèrent la moindre course, avant que sa partie nord ne soit transformée en amphithéâtre, à la fin du IVe siècle, et que sa partie sud, abandonnée, soit squattée par des potiers.

Partiellement ruiné, entre le Vie et le VIIIe siècle il servit de carrière pour réparer le mur d’enceinte de Jérash, de local pour des artisans teinturiers et même de fosses communes, au VIIIe siècle, pour ensevelir à la hâte plusieurs centaines de victimes d’une « peste ».

Le grand tremblement de terre de 749 après J.-C. entraîna sa ruine définitive.

LA NECROPOLE SUD & L’EGLISE DE MARIANOS
En face , de l’autre côté de la voie romaine, vous découvrirez les restes de la nécropole et de l’église de Marianos destinée aux services des morts

La nécropole sud de Gerasa s’étendait sur plus d’un kilomètre au-delà de la Porte Sud, de chaque côté de la voie reliant Gerasa à Philadelphia (Amman).

Quelques sarcophages et de rares mausolées monumentaux se dressaient à la surface du sol. Toutefois les tombeaux étaient essentiellement souterrains (hypogées), simples salles très sommairement aménagées creusées dans le sous-sol rocheux, avec ou sans loculi (niches destinées à recevoir les corps). Ces hypogées abritaient des inhumations en sarcophages de pierre ou de plomb, en cercueils de bois ou simplement en linceuls directement posés sur le sol. Les très rares tombes découvertes non pillées ont livré un riche mobilier mais peu d’inscriptions funéraires et la plupart des tombeaux sont anonymes, à l’exception de celui « des boulangers ».

La nécropole fut utilisée de l’Age du Fer (800 av. notre ère) jusqu’au début du I siècle de notre ère. Entre 130 après J.-C. et l’époque byzantine, l’espace de l’ancienne nécropole compris entre la Porte Sud et l’arc d’Hadrien fut réservé à un projet d’extension urbaine-finalement avorté-et toute inhumation y fut interdite.

L’église porte le nom de l’évêque Marianos sous épiscopat duquel elle fut construite en 570 de notre ère comme le révèle l’inscription devant le chœur Les pavements de mosaïques à décor géométrique très bien conserves offrent un bel exemple de la richesse du décor intérieur des églises d’époque byzantine, Le plan du bâtiment est simple et uniquement accessible depuis le  narthex ou passage couvert, ouvrant sur la voie reliant Gerasa a Philadelphia

Implantée au-dessus d’hypogées des et siècles, cette église fut probablement édifiée pour et par des squatters, artisans potiers et teinturiers, venus occuper les ruines de T’hippodrome aux VI/VII » siècles.

En face, trois salles des soubassements de l’hippodrome furent transformées en habitations aux sols paves de mosaïques. Une inscription, encadrée par des oiseaux, nous apprend que c’était la demeure du diacre Elias Cette maison fut abandonnée au début du VIe siècle alors que l’église ne fut détruite qu’un siècle plus tard, par le tremblement de terre de 749 après J.-C.

Nous arrivons ensuite en vue de la Porte Sud
PORTE SUD

La Porte Sud est un arc monumental élevé au niveau de l’entrée Sud de Jérash . Aujourd’hui elle marque l’accès principal au site de Gerasa, mais ce ne fut pas toujours le cas. Elle fut précédée dans ce rôle par la voûte que vous apercevez à quelques dizaines de mètres derrière elle, à l’endroit où la voie vers Philadelphia (ancien nom de Amman) prenait naissance.

Avec ses trois baies encadrées de demi-colonnes d’ordre corinthien, la Porte Sud ressemble beaucoup à l’arc d’Hadrien. Bien qu’aucune inscription ne puisse le confirmer, il est vraisemblable que ce monument servit de modèle pour le grand arc monumental. La Porte Sud pourrait donc avoir été construite juste avant la visite de l’empereur Hadrien, en son honneur.

Elle fut tardivement intégrée dans le rempart de 3,4 kilomètres construit au début du IV siècle, après qu’un groupe de pillards incendia et détruisit une grande partie de Jérash. Aucun vestige d’un mur de défense plus ancien n’a été découvert, ce qui laisse supposer que Gerasa fut une ville ouverte jusqu’au début de l’époque byzantine.

A noter la présence à gauche après la porte d’un pressoir  à huile. Vers 220 de notre ère, le sol rocheux du « Souk Quest fut profondément excavé pour abriter une huilerie dont les installations sont très bien conservées. A l’est un escalier, taillé dans le rocher, permettait d’y accéder depuis le trottoir bordant la route Gerasa/Philadelphia. A l’ouest, face à la porte d’entrée, une grande niche abritait la presse d’un type très particulier puisque le levier traditionnel y était remplacé par une poutre horizontale que l’on abaissait en manœuvrant les écrous de deux vis verticales en bois. Le broyeur à olives, d’un type classique, occupait le centre de la pièce. Il est aujourd’hui partiellement recouvert par les fondations du rempart qui ne peut donc être que postérieur à l’abandon de l’huilerie.

Or, le très important matériel archéologique (verrerie, céramique lampes et vaisselle en bronze, outils en fer, monnaies…) découvert lors des fouilles prouve que cette installation, ainsi que l’échoppe du charpentier et la maison d’habitation qui la surmontaient, furent détruits à la fin du siècle par un violent incendie consécutif à un raid de pillards.

Gerasa n’aurait donc été fortifiée qu’au courant des IIIème et IV siècles de notre ère.

Au II siècle de notre ère, quatre échoppes (au moins) furent aménagées au pied du Sanctuaire de Zeus, à l’ouest de la route Gerasa/Philadelphia. Partiellement taillées dans le rocher elles étaient occupées par des artisans travaillant le bois dont de nombreux outils furent retrouvés au cours des fouilles. Le portique de colonne précédant la façade des échoppes soutenait deux petites (100 m² environ) mais riches habitations établies à l’étage (stucs modelés et peints, mobilier de bronze, verrerie, céramique de qualité, trésors monétaires, bijoux en or et en ivoire,…). Tout l’ensemble fut incendié à la fin du IIe siècle lors d’un raid de pillards.

À la suite de ce raid, les ruines du souk furent nivelées et recouvertes par de nouvelles installations liées à la construction du rempart. Organisées autour d’une cour centrale, jouxtant la Porte Sud et contrôlant l’accès aux fortifications, elles correspondaient à un petit casernement militaire construit au début du IVe siècle de notre ère, en même temps que le mur d’enceinte. Plusieurs fois remanié, ce casernement aurait été abandonné dès le VII siècle de notre

Très vite, passé le chemin des anciens souks ouest, nous découvrions le magnifique forum, une place ovale parfaitement conservée;
LE FORUM – LA PLACE OVALE

Cette magnifique place est emblématique de l’ancienne cité de Gerasa par son architecture, son décor et surtout sa taille et sa forme. Son plan ovale, unique, a été élaboré pour assurer une connexion harmonieuse entre le Cardo (la rue principale de Gerasa) et le sanctuaire de Zeus, d’axes divergents. Elle ne correspond qu’à un élargissement de la rue devant l’entrée principale du sanctuaire

Si la place et les portiques de colonnes ioniques qui la bordent datent vraisemblablement du début du II° siècle, au moment du règne de l’empereur Trajan, son magnifique dallage est bien plus tardif et n’est pas antérieur au IV siècle de notre ère.

Deux petits monuments en ornaient le centre. Le premier correspond à une base ayant supporté un groupe de statues, probablement des prêtresses, offert par un membre de haut rang de la tribu civique Hadriane-Helios de Gerasa. Le deuxième était un tetrakionion – une base supportant quatre colonnes-abritant peut-être une statue de l’empereur Hadrien.

Nous grimpons ensuite derrière nous sur la colline en direction du temple de Zeus Olympien qui offre des vues splendides sur l’ensemble du site; au passage, nous observons une plateforme destinée aux autels et sanctuaires
AUTELS ET SANCTUAIRES ORACULAIRES

De nombreux autels ont été trouvés sur le domaine de Zeus Olympien. Plusieurs d’entre eux pèsent plus d’une tonne et il est très peu probable qu’ils aient été transportés d’un autre sanctuaire. L’un des plus gros porte une dédicace à « la déesse vierge Vérité ». De telles dédicaces, tout comme celles à « Zeus ange », sont généralement associées à un culte oraculaire. Orle dédicant, « Apollonios, philosophe platonicien », est connu pour avoir offert un recueil d’oracles à l’empereur Hadrien, lequel, grand amateur de prophéties, est venu passer l’hiver de 129/130 après J.-C. à Gerasa.

Les vestiges même du naos tendent à prouver que le sanctuaire de Zeus abritait bien un oracle. Dans son angle sud-est se voient encore les traces d’une petite pièce (1,20 x 1,20 mètre), accessible par un étroit corridor depuis une salle souterraine. Elle fut préservée dans les différents états du temple et il est probable que c’est de là que l’oracle répondait aux personnes venues le consulter.

SANCTUAIRE DE ZEUS OLYMPIEN

Implanté sur le flanc d’une colline dominant la Place Ovale, le Sanctuaire de Zeus Olympien occupe un emplacement qui fut vénéré depuis l’âge du Bronze Moyen jusqu’à la fin de l’époque romaine. C’est à l’époque romaine que ce sanctuaire connut son extension maximale avec la construction d’un grand temple au sommet de la colline.

Le Sanctuaire comprend deux parties essentielles réparties sur deux terrasses dites « inférieure » et « haute ». La terrasse inférieure actuellement visible (100 m x 50 m) fut achevée en 27/28 de notre ère par « Diodoros, fils de Zebedas, architecte de Gerasa », l’ancienne cité de Jérash .

Elle était entourée d’un couloir vouté, dont plusieurs portions sont encore visibles aujourd’hui. Les demi-colonnes d’ordre ionique des façades supportaient une frise dorique. En 162/163, un grand temple fut construit au sommet de la colline ainsi qu’un grand escalier passant au dessus de la façade ouest de la terrasse inférieure pour y accéder.

Transformé en monastère à la fin du V siècle, il fut, à l’époque omeyyade, réoccupé par des fermiers et des artisans potiers. Ruiné et abandonné après le tremblement de terre de 749, il fut brièvement réoccupé, au XIIe siècle par un petit groupe de Croisés.

En contrebas du sanctuaire de Zeus, nous découvrons un petit amphithéâtre édifié dans les années 90 ap. J.-C., sous le règne de l’empereur Domitien, qui pouvait contenir environ 5 000 personnes (3 000 aujourd’hui). Il a presque été entièrement restauré et est encore utilisé de nos jours pour des spectacles (notamment le festival de Jérash).

LE THEATRE SUD

Le théâtre peut accueillir plus de 3 000 spectateurs et le théâtre possède des caractéristiques acoustiques qui permettent à l’orateur au milieu de la piste d’orchestre de livrer sa voix à tout l’amphithéâtre sans avoir à élever la voix. Vous pouvez en faire l’expérience par vous-même, et vous peut également monter les escaliers pour une vue magnifique sur Jérash.

On remarque les belles décorations du mur de la scène. Un groupe de musicien nous ont fait profiter de l’acoustique exceptionnelle du lieu
Du théâtre un chemin bucolique permet de rejoindre l’église Saint Pierre Saint Paul
EGLISE SAINT PIERRE SAINT PAUL

L’église des Saints-Pierre-et-Paul Vers 601 après J.-C. – 749 après J.-C.

La basilique à trois nefs dédiée aux saints Pierre et Paul et édifiée au tournant des V et VI siècles, sous l’épiscopat d’Anastase, présente un chevet plat à trois absides inscrites. L’abside centrale était occupée par un syntronon à deux degrés (sièges pour les membres du clergé) devant lequel fut retrouvé un reliquaire. L’angle sud-ouest du cœur avait conservé les traces et les fragments de plaques de marbre décorées d’un ambon emplétant dans la nef.

Le pavement de mosaïque qui ornait la nef, très mal conservé, est célèbre pour ses représentations des villes égyptiennes d’Alexandrie et de Memphis. Elles étalent associées à une grande dédicace placée dans un cartouche à queues d’arondes. Un atrium (cour à portiques), très mal conservé, Précédait l’église à l’ouest, face à la triple entrée. Une chapelle fut ajoutée au nord de l’édifice à une date indéterminée. L’ensemble était apparemment abandonné (squatté ?) lorsqu’il fut détruit, probablement par le tremblement de terre de 749

Derrière nous, la vue sur le théâtre et le temple de Zeus est magnifique
Dans le prolongement du propylée ou en descendant de l’église Saint Pierre Saint Paul sur votre gauche, les ruines du temple d’Artémis se dressent au centre de la cour du sanctuaire dédié à la déesse protectrice de la cité de Jérash.
TEMPLE D’ARTEMIS

Un escalier imposant jalonné de terrasses situé sous une immense porte mène du temple d’Artémis au Cardo Maximus.

Les ruines du temple d’Artémis se dressent au centre de la cour du sanctuaire dédié à la déesse protectrice de la cité de Jérash. C’est un temple à la romaine, périptère (entouré de colonne), hexastyle (six colonnes en façade), sur podium.

Construit après 135 de notre ère, il est remarquable par son podium creux abritant un ensemble de salles souterraines à la fonction indéterminée, et par son adyton (saint des saints) surélevé, en trois parties, typique des temples dits « syriens ».

Le monument est resté inachevé. Seules 12 des 32 colonnes prévues furent dressées. Elles ne reçurent aucune architrave ni fronton et seule une toiture provisoire fut mise en place sur la cella,

A l’époque byzantine, la cella fut pavée de mosaïques (transformée en église ?) et à l’époque omeyyade, les emplacements de l’escalier d’accès et de l’autel abritèrent des artisans potiers. Au XII siècle, la cella aurait été fortifiée par un groupe de Croisés.

Il s’agit d’un propylée (vestibule conduisant à un sanctuaire) construit au IIe siècle ap. J.-C., qui était délimité par une immense colonnade de piliers corinthiens, au bout de laquelle on découvre les vestiges d’un portique dont les pierres sont aujourd’hui disséminées de l’autre côté du Cardo.
AGORA ET BASILQIUE CIVILE

Face au Théâtre Nord/Bouleuterion, dans l’angle Nord-Ouest formé par le Cardo et le Decumanus Nord, s’étend un vaste espace plan de plus de 10 000 m². Bien que cette zone n’ait pas été fouillée, deux structures remarquables ont pu être identifiées.

A l’ouest, quelques sondages ont permis de mettre au jour les vestiges d’une grande salle de plus de 30 mètres de large et de 100 mètres de long. Les éléments conservés (long mur à pilastres, portiques intérieurs, inscriptions officielles….), permettent d’y voir une basilique civile, grand bâtiment public utilisé pour les meetings, discussions politiques et judiciaires ou encore pour la conservation des archives.

L’espace adjacent, à l’Est, était accessible par trois portes ouvrant sur le Cardo et une ouvrant sur le Decumanus Nord. Il pourrait correspondre à l’Agora, grande cour de réunion à ciel ouvert, généralement associé aux basiliques civiles. L’ensemble Agora, Basilique et Théâtre Nord/Bouleuterion, correspondrait alors au centre civique de la cité, selon un schéma bien attesté dans le monde gréco-romain

En retrait de la rue des colonnades, le petit théâtre est magnifiquement restauré

LE THEATRE NORD

Le théâtre avait initialement 14 rangées de sièges et était utilisé pour les arts de la scène, la tenue de réunions de la mairie, etc.Le théâtre a ensuite été doublé pour atteindre son statut actuel de 1 600 personnes. Devant la scène se trouve une cour à colonnades avec un escalier menant à l’entrée.
Nous remontons ensuite le cardo en direction de la porte sud et de la place ovale.

LE DECUMANUS NORD

Cette rue, passant sous le Tétrapyle Nord, a été dégagée entre les Thermes de l’Ouest et le Théâtre Nord. La partie séparant le Théâtre Nord de la zone Agofa/Basilique est l’une des mieux conservées de Gerasa. La structure bombée de la chaussée ainsi que son dallage sont admirablement préservés. Plusieurs des bouchons des regards de Tégout axial ont même conservé leurs anneaux de levage en fer.

Les portiques ioniques bordant la chaussée, semblent identiques à ceux de la partie Nord du Cardo. Toutefois, ils ne datent pas du règne de Trajan mais sont plus tardifs. Ils correspondent probablement au réemploi des colonnes des anciens portiques de la partie centrale du Cardo, démontés dans la deuxième moitié du siècle lors de l’élargissement et embellissement de la partie centrale de la rue principale.

Sur notre droite le nymphée très bien conservé attire le regard

LE NYMPHEE

Le développement et l’enrichissement de Gerasa entrainèrent une demande de fourniture croissante et régulière d’eau à l’intérieur de la ville. La capacité du premier aqueduc, vraisemblablement mis en service en 125 de notre ère, fut considérablement augmentée à la fin du II siècle pour satisfaire la demande, liée en particulier à la construction des thermes. Un grand Nymphée fut alors construit vers 190/191 de notre ère pour compléter le dispositif des petites fontaines précédemment établies le long du Cardo.

Le Nymphée est une fontaine monumentale destinée à satisfaire les besoins journaliers de la population. Implanté le long de la rue principale, il comprenait deux ailes encadrant une abside semi-circulaire centrale couverte par une voûte en maçonnerie. La façade, richement décorée, comprenait deux niveaux de niches encadrées de colonnes corinthiennes. Le niveau inférieur été plaqué de marbre alors que des stucs peints décoraient la partie supérieure. L’eau, jaillissant de nombreuses gueules de lions sculptées, était rassemblée dans un large et profond bassin occupant toute la largeur de l’édifice. L’eau s’écoulait en permanence et le trop plein était recueilli par le système d’égouts de la rue.

LA CATHEDRALE

Quelques dizaines de mètres plus loin, la cathédrale ‘est la plus ancienne des vingt-trois églises byzantines actuellement connues à Jarash. Elle fut construite entre 450/455 après J.-C. vraisemblablement sous l’épiscopat de Placcus, à l’emplacement d’un ancien sanctuaire païen, peut-être celui de Dionysos, le dieu du vin. Pendant son épiscopat, l’évêque Placcus fit démonter le naos du sanctuaire de Zeus dont il réutilisa les blocs pour construire cette église ainsi que les thermes voisins portant son nom. Aucune inscription n’ayant été trouvée elle fut simplement appelée « la Cathédrale » par les fouilleurs américains qui la mirent au jour en 1929.

Neuf portes permettaient d’accéder aux trois nefs séparées par deux rangées de douze colonnes. La porte principale, à l’ouest, était accessible depuis un atrium appelé Cour à la Fontaine.

La nef centrale se terminait par une abside précédée d’un chancel (barrière) où seul le prêtre pouvait accéder. Les petits trous visibles sur les murs et les colonnes permettaient de fixer placages de marbres, stucs modelés et peints, éventuellement appliques de bronze.

LE CHATEAU D’AJLUN

TOUTES LES PHOTOS D’AJLUN EN SUIVANT CE LIEN

A 23 km au nord-ouest de Jérash se trouve le petit village d’Ajlun. Juste avant d’y accéder, on traverse de belles pinèdes et oliveraies qui marquent la frontière avec la fertile vallée du Jourdain, qui n’a pas grand-chose à voir avec les étendues rocailleuses des environs de Jérash.

Les familles jordaniennes aiment venir y pique-niquer, le week-end en été. L’attraction majeure de ce village, c’est le château qu’il abrite : le Qala’at ar-Rabad. A 3 km à l’ouest de la ville, cette forteresse qui se dresse sur une colline au panorama époustouflant fut construite par les Arabes, au XIIe siècle, afin de se protéger des invasions des croisés dans la région. La réserve est l’une des plus belles de la région.

Le château d’Ajlun était bien préparé pour les nombreuses attaques qui y ont été faites. Plusieurs mécanismes de défense militaires clés ayyoubides et mamelouks ont été construits dans le château.

Les douves sèches d’ifossel constituent la première ligne de défense, ce qui rend difficile l’accès au château sauf par les portes

 

Des meurtrières peuvent être vues à différents niveaux des tours et sont la caractéristique la plus répandue de la fortification ayyoubide. Ce sont des ouvertures en forme de coin qui se rétrécissent en Siit. Plus tard, la flèche si dans les niveaux supérieurs du château construit après 611 AD/1214 AD était composée de blocs de pierre amovibles insérés dans une large ouverture de fenêtre permettant à plus d’un soldat d’être situé sur le rebord de la fenêtre en pierre et leur donnant une meilleure vue.

Les mâchicoulis en caisson sont des espaces laissés dans le sol entre les corbeaux de pierre de soutien au-dessus des portes principales à travers lesquels des pierres, de l’eau bouillante et de l’huile pouvaient être larguées sur les soldats ennemis.

Les tours étaient également importantes pour la défense, car les soldats étaient situés aux niveaux supérieurs pour lancer des boules de feu sur les attaquants et observer toutes les routes menant au château.

 

LE COMPLEXE MONASTIQUE D’ANJARA

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Jusqu’au 20e siècle, les chrétiens d’Anjarah pratiquaient le culte dans des maisons privées et en 1897, le père Hanna Sarina s’occupait de la communauté chrétienne là-bas. En 1925, le père Angelo (Ettore) Foresto est venu à Anjarah et a servi la communauté pendant plus de 34 ans en deux termes distincts, le premier étant de 1925 à 1940 et le second de 1946 jusqu’à sa mort en 1964. Le père Angelo a construit une petite église. et l’école primaire à l’endroit que nous appelons maintenant la salle de réception. Lors d’une de ses visites à Jérusalem, le Père Angelo rapporta une statue en bois qui devint connue sous le nom de « Notre-Dame du Mont »: Avec l’expansion de la communauté chrétienne dans la région, une nouvelle église plus grande fut construite dans les années 1951- 1954. En 1964, le Père Angelo mourut et fut enterré avec sa mère dans le sous-sol de l’église.

En 1971, le père Yousef Na’mat est devenu responsable au service de la communauté pendant 30 ans et il est décédé en 2001. Au cours de cette période, d’autres bâtiments ont été ajoutés au complexe, notamment l’école récente, l’auberge et, surtout, le sanctuaire pour accueillir  » Notre-Dame du Mont ». En 2000, le site a été annoncé comme l’un des cinq sites de pèlerinage jordaniens avec le mont Nebo, Machaerus, le site du baptême et Mar Elias (qui n’est qu’à 4 kilomètres). Plus tard en 2003, la Mission du Verbe Incarné est devenue responsable. Une nouvelle ère d’activités sociales a commencé qui comprenait la création de la première bibliothèque pour enfants de la région, des groupes de jeunes, une société de jeunes mères et de nombreux autres groupes. En 2008, des travaux de restauration ont été lancés dans l’église, la croix a été remplacée par une plus grande et l’auberge a été transformée en un refuge pour les filles orphelines et d’autres filles de familles disjointes.

 

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