Nauplie et la civilisation mycéenne- GRECE

Nauplie est une ville romantique à souhait, à l’instar des villes vénitiennes ; elle inspire le calme. Sa forteresse vénitienne ou devrais-je dire ses citadelles, ses maisons en pierre grise, ses toits en tuiles, ses vieux quartiers et sa magnifique baie bordée d’une plage aux eaux d’un bleu éclatant n’ont pas manquer de nous séduire
La mythologie nous dit que Nauplie doit son nom à son fondateur Nauplios, fils du dieu Poséidon et d’Amimoni.
LIENS VERS LES PHOTOS DE NAUPLIE ET SA REGION
FORTERESSE DE PALAMADI – NAUPLIE
VISITE DE Nauplie

PLACE ET EGLISE DE SAINT SPIRIDON – Nauplie

L’église de saint #Spiridon fut érigée grâce aux donations de la Confrérie des Orthodoxes grecs de Nauplie. Il s’agit d’une église composée d’une nef et d’une coupole. C’est ici que Ioannis Kapodistrias a été assassiné par les Maniâtes Georgios et Constantinos Mavromichalis.
Les entrailles du Gouverneur ont été placées dans un somptueux boîtier sous l’autel de l’église saint Spiridon.
Il est mentionné sur la plaque de la fontaine qui se trouve en face de l’église de saint Spiridon que l’Aga turc Mahmoud a construit cette belle fontaine en 1734-1735 pour abreuver les chevaux.
Un peu plus loin, en face de l’entrée de l’église, on peut distinguer les traces d’un hammam turc. Au milieu de la place, le buste en bronze du grand écrivain et académicien grec Angelos Terzakis est un ornement pour cet endroit.
L’EGLISE DE LA VIERGE – Nauplie


L’église initiale qui date de la première occupation Vénitienne, était plus petite et appartenait aux orthodoxes. En l’an 1700 environ, elle a prit sa forme actuelle, c’est-à-dire celle d’une basilique à trois nefs.
A l’intérieur, elle possède un superbe #templum en bois sculpté, de style #Eptanésiaque du 19ème siècle.
La chaire et de même style ainsi que le trône épiscopal de l’église.
Le #narthex est une rajoute ultérieure alors que le clocher date de 1907.
AKRONAUPLIE

La presqu’île rocheuse d’ #Akronauplie comprenait l’agglomération fortifiée de Nauplie depuis l’antiquité.
Ses remparts sont les témoins d’un passé riche en évènements.
On a découvert à Akronauplie la présence d’habitations préhistoriques et dans son secteur ouest des fragments de remparts polygonaux qui datent de la fin du 4ème s. av.J.C. ainsi que des restes de remparts de la période hellénistique et de la période byzantine.
Une des premières œuvres et parmi les plus importantes de #Gambello fut le renforcement des fortifications de la nouvelle enceinte d’Akronauplie.
Il ajouta à l’est du château des Francs une nouvelle enceinte, bâtie sur un niveau inférieur. Elle prit le nom de « #CastellodiToro » (de l’italien torrione ou grande tour sur le rempart d’une forteresse) et est encore en bon état de conservation.
En montant les escaliers de l’église catholique on peut en admirer son imposante tour circulaire à créneaux dentés qui protège la porte du château et qui est un exemple remarquable de la renaissance flamboyante.
LA PLACE DE LA CONSTITUTION

C’est ici que s’est déroulé le fameux épisode de “#Psorokostaina”.
Lorsqu’en 1826, le peuple grec qui s’était révolté a eu un grand besoin d’argent, Georgios #Gennadios, représentant de la Nation Grecque, a prononcé sous le Platane un discours émouvant afin de persuader les Naupliotes d’aider financièrement la lutte armée.
Son discours fut si émouvant que la femme la plus pauvre de Nauplie dont on se moquait en l’appelant “#Psorokostaina” a offert tout ce qu’elle possédait, c’est à dire une bague en argent et une piastre.
PLACE DES PHILHELLENES

Le Monument des #Philhellènes qui trône au milieu de la place a été érigé en 1903 à la mémoire des philhellènes français qui ont lutté et qui se sont sacrifiés pour libérer la Grèce du joug Turc pendant la Révolution Grecque.
Sur un côté de la base surélevée de l’obélisque, il y a une représentation sur marbre blanc en relief où on peut voir les personnifications de la Grèce et de la France qui ont les traits respectifs d’Athéna et de la Démocratie.
Sur le côté Est de la base, il y a une inscription votive qui cite les noms des grands Philhellènes Français: le maréchal Maison, le général Favier et l’amiral Derigny, mais aussi tous les marins et les soldats de France qui ont lutté pour l’Indépendance Grecque.
PSAROMACHALAS – LE QUARTIER DES PECHEURS

Psaromachalas est le quartier des pêcheurs, un des endroits les plus pittoresques de Nauplie du haut duquel la vue sur la mer est splendide
Ce quartier existe depuis la fin de l’époque byzantine, environ du début du 13ème siècle et était habité en majorité par des marchands grecs et des pêcheurs.
C’est de ces derniers qu’il a d’ailleurs pris son nom.
https://www.bing.com/maps?osid=9042b346-e3f2-46b0-8ca3-7a0ed09ee8a&cp=37.568495~22.812572&lvl=16&v=2&sV=2&form=S00027

LE LION DE BAVIERE

Ce monument funéraire réalisé de 1840 à 1841 représente un lion endormi, à grande échelle, taillé dans la pierre. C’est l’Allemand Christian #Siegel qui a sculpté ce beau monument en prenant comme modèle le Lion de #Lucerne, œuvre du célèbre sculpteur danois Bertel T#orvaldsen.
Sous le lion se trouve une inscription en allemand, gravée dans le roc. Cette inscription nous informe que le monument fut commandé par le roi de Bavière Ludwig, père d’ Othon, en mémoire des soldats bavarois qui étaient la garde personnelle du roi Othon et qui moururent de la fièvre typhoïde pendant les années 1833 et 1834. Aujourd’hui, la place devant le monument est un parc avec des bancs. C’est le lieu idéal pour se reposer un peu durant la visite de la ville.
MONUMENTS FUNERAIRES DU CIMETIERE DE Nauplie

Le cimetière actuel de Nauplie a été érigé par Michail #Iatros en substitution de l’ancien qui se trouvait autour de l’église de la Toussaint
Il est intéressant de voir certaines sculptures funéraires du 19ème siècle et du début du 20ème d’une grande valeur artistique.
A cette époque, plusieurs personnalités qui étaient très en vogue à l’époque se trouvaient dans la ville de Nauplie. Les monuments funéraires de marbre sont créés suivant les règles du néo-classicisme et expriment l’idéal de la classe bourgeoise qui était alors en pleine évolution.
La stèle funéraire dominait, qu’elle fut simple ou avec des motifs ailés en relief, représentant d’habitude une allégorie de la mort.
Les œuvres les plus importantes se trouvent de part et d’autre de l’entrée du cimetière et le long du chemin qui mène à la chapelle des Agii Assomati.
Il s’agit de monuments funéraires appartenant à des familles bourgeoises de Nauplie.
Un monument à part est celui de la tombe de Sofronis Sofroniou où l’ange qui y est représenté est une œuvre artistique d’une grande finesse, ensuite il y a la stèle funéraire d’Anthi Gogori et les monuments tombaux des familles Stamatiadis et Thermogiannis qui ont été réalisés à l’exemple des temples anciens. C’est dans ce cimetière que se trouvent les tombes des écrivains célèbres qui étaient originaires de Nauplie: Angelos Terzakis et Nikos Karouzos.
L’EGLISE DE LA TOUSSAINT de Nauplie

La petite église de la Toussaint se trouve dans la banlieue de la Providence à Nauplie, dans une rue transversale à la rue Michail #Iatros et a été bâtie sur le roc naturel d’une colline.
On signale sa présence déjà du temps de la seconde occupation Vénitienne. En 1715, quand Nauplie a été occupée pour la seconde fois par les Turcs, elle était la seule église où l’on permettait aux Grecs de participer aux cérémonies religieuses, et ce jusqu’en 1780, date à laquelle les Turcs permirent l’office dans la chapelle de Sainte Sophie qui se trouvait à l’intérieur des remparts de Nauplie.
Aujourd’hui, on peut voir sur le carrelage de l’église de la Toussaint et sur l’escalier qui mène à celle-ci, des plaques funéraires de l’ancien cimetière.
LA FORTERESSE DE PALIMIDI – Nauplie

La fortification est une réussite remarquable tant au niveau de l’art de fortifier qu’à celui de sa vitesse de réalisation.
Les architectes Giaxich et Lasalle ont fait les plans d’une citadelle qui se base sur un système où des bastions se soutiennent et s’imbriquent mutuellement.
Ces bastions se déploient en échelon sur l’axe ouest-est. Un rempart est chaque fois leur point de liaison.

Les 8 bastions de la citadelle sont indépendants afin que lorsqu’un d’eux tombait aux mains de l’ennemi, on puisse continuer à se défendre sur les autres. Le bastion central de Saint André en était la place forte et donc le mieux armé.

Aujourd’hui, on a accès à la citadelle soit par l’autoroute qui débouche sur la Porte Orientale, soit par le célèbre escalier qui se trouve à l’ouest de la citadelle et à l’est du bastion Grimani.
Cet escalier dont la tradition veut qu’il soit fait de 999 marches car la millième avait été soit disant cassée par les sabots du cheval de Kolokotronis, en a moins en réalité. Il a été construit sous le règne d’Othon par des prisonniers de Palamidi et ce, sous la surveillance de l’armée Bavaroise.
La vue sur le château d’Akronauplie est magnifique de la citadelle sur laquelle on peut admirer les bastions majestueux, la chapelle historique de Saint André et les impressionnantes citernes dans lesquelles on récolte les eaux de pluie encore de nos jours.
SUR LES TRACES DE LA CIVILISATION MYCENIENNE
Nous avons tous été bercés par la mythologie grecque, subjugués par l’Illyade et l’odyssée d’Homère, émerveillés par la stratégie du cheval de Troie, et surtout conquis par la puissance des dieux de l’olympe

C’est Tirynthe tout d’abord, construite par les Cyclopes (la taille des pierres, l’œuvre architecturale ne pouvant être attribuée à des humains !), mais où le frère d’Agamemnon ordonna à Hercule de réaliser ses 12 travaux
Midéa, l’acropole mycénienne où ont été retrouvées de nombreuses pierres semi-précieuses qui témoignent de l’existence d’ateliers de fabrication de bijoux et l’existence de lieux de culte(symboles religieux tels que de grandes figurines féminines dessinées)
l’HERAION d’ARGOS sanctuaire de la déesse Héra protectrice de la cité-Etat d’ Argos, centre religieux. A l’Est de la butte, Glykeia, l’ ancien Astérion, était, d’ après la tradition, l’ une des sept rivières-juges qui offrirent a Héra la protection d’ Argos lorsqu’elle affronta Poséidon et que la colère du dieu transforma en torrents.
et MYCENES bien entendu siège du roi Agammemnon, lui même qui ordonna la prise de Troie en utilisant le stratagème du cheval dont on se souvient tous
TIRYNTHE
Les murs de cette ville que l’on aperçoit sont impressionnants et tellement épais et solides qu’ils sont qualifiés de cyclopéens, ne pouvant, dans l’imaginaire, avoir été élevés que par les #Cyclopes.
De fait, Tirynthe a été l’une des cités les mieux protégées de l’Antiquité, avec Mycènes que nous visiterons dans la foulée.

Tirynthe fut l’un des grands centres de la civilisation mycénienne (1500-1100 av. J-.C.).
De la route reliant Argos à Nauplie, on peut même, sans y entrer, contempler la citadelle, bâtie à 18 m de hauteur, pour comprendre sa position stratégique, mais aussi la nécessité d’une architecture si puissamment fortifiée pour répondre aux assauts des ennemis.

Depuis 1999, le site est classé conjointement avec celui de Mycènes au patrimoine mondial de l’Unesco.
Ce palais mycénien est très difficile à dater. En effet, de tels remparts sont-ils vraiment œuvre humaine ? Les murailles sur le site montrent la mise en œuvre de techniques architecturales bien particulières. Les ouvrages sont en effet bâtis avec de grosses pierres taillées. Aucun mortier n’est utilisé pour assurer leur fermeté. Pourtant, les murs se tiennent solidement sur le sol calcaire de la colline. Tout au plus, des pierres de tailles plus réduites se perçoivent entre les gros cailloux qui forment les structures.
Et c’est là que les mythes et les légendes viennent encore une fois tenter d’expliquer l’histoire. Selon Pausanias, le célèbre historien, il ne pourrait s’agir que d’un travail de Cyclopes, d’où le nom que l’on donne à de telles constructions : les murs cyclopéens. Ce serait donc Proitos, frère du roi de la proche Argos, qui aurait fait construire la cité. Celle-ci resta puissante durant l’Antiquité, grâce à son emplacement stratégique, au centre de tout et près de la mer qui venait jusque-là, ainsi que grâce à ses illustres rois. C’est en effet de là qu’Eurysthée ordonna à Héraclès d’effectuer ses 12 travaux pour se racheter du meurtre des enfants qu’il avait eus avec Mégare.
PORTE D’ENTREE


Comprise entre le rempart intérieur et le rempart extérieur, cette porte principale est du même type que celle des lions à Mycènes.
On peut y voir encore les deux montants de la porte, ainsi que, dans le sol, les trous d’encastrement des gonds des deux vantaux en bois.
LES 6 CASEMATES

Elles sont construites dans le rempart.
C’est là que se tenaient les soldats en temps de guerre et que l’on entreposait la nourriture en temps de siège.
L’architecture en voûte est splendide et l’on se demande vraiment comment de tels blocs ont pu être installés à cet endroit par des hommes, quand on sait qu’aujourd’hui, avec des grues, du personnel et un as du puzzle, on installe à peine trois à quatre pierres de cette taille en une journée.
Ces casemates ont les côtés polis à cause des troupeaux qui y vivent et s’y frottent depuis des siècles.
L’#ACROPOLE
Entrée monumentale du palais qui était constituée de deux portiques et d’une porte. On se trouve ensuite dans la cour extérieure du palais. Au bout de cette cour, le bac à sacrifices du palais. On avance dans le palais par les petits propylées.
LES #PROPYLEES
On les devine grâce aux traces de colonnes visibles au sol. On peut voir que ces dernières étaient fixées au sol selon le principe des gonds puisque, autour de leurs supports, on peut distinguer de minuscules petits trous dans le sol. C’est là que s’encastraient les colonnes de bois.
Le #mégaron des hommes est constitué d’une entrée, d’un vestibule et d’un foyer, le mégaron était l’endroit où logeaient le roi et ses amis masculins. On peut encore voir le cercle où brûlaient le feu et les traces de l’emplacement du trône. A gauche du mégaron, la salle de bains, avec des traces de rigoles qui servaient à évacuer l’eau. La dalle est en calcaire.

Le #mégaron des femmes est situé dans la salle centrale d’un bâtiment construit sur le même plan que celui des hommes. On y voit aussi les traces de l’emplacement d’un trône. Elles avaient, elles aussi, une petite cour extérieure.
Dans la muraille, qui faisait à cet endroit plus de 12 m de hauteur, se trouve un chef-d’œuvre de stratégie défensive antique : un escalier secret qui permettait aux défenseurs de circuler dans la muraille et surtout de regagner le palais. Les envahisseurs qui l’ont découvert ne savaient pas avant de s’y engouffrer qu’au bout des 65 marches, il y avait une tour qui laissait un espace entre la porte d’entrée de l’acropole et la fin de l’escalier. Et l’entrée n’était possible que si des planches de bois étaient mises entre les deux, une sorte de pont-levis qui fonctionnait comme un piège car cette plate-forme en bois était systématiquement retirée au moment où les attaquants étaient dessus, les entraînant alors dans une chute de 20 m. Ce qui est génial, c’est que la tour, l’escalier et le mécanisme étaient et sont aujourd’hui encore invisibles de l’extérieur.
Les galeries souterraines. Au fond du plateau inférieur, à gauche, on distingue aussi un triangle sombre. C’est la porte qui conduisait aux galeries souterraines, qui servaient aux occupants de l’acropole à stocker l’eau qui jaillissait de deux sources secrètes. C’est grâce à ces sources qu’ils pouvaient soutenir de si longs sièges.
ACROPOLE DE MIDEA

Une belle route en lacet depuis Nauplie mène au sommet de l’acropole. Route étroite et sinueuse, avec de jolis point de vue sur la vallée et quelques belles rencontres… de tortues #TESTUDA #MARGINATE, la plus grande tortue d’Europe, en voie d’extinction
L’acropole de #Midéa est un des trois centres mycéniens principaux d’Argolide. Son importance s’illustre avec son impressionnante fortification cyclopéenne, sa place dans la mythologie, son cimetière riche à #Dendra et les trouvailles des fouilles sur le site
La colline où l’acropole a été fondée, domine sur l’extrémité est de la plaine d’Argolide et se trouve à la moitié environ de la distance entre Mycènes et Tirynthe. C’est la plus haute acropole mycénienne, à une altitude de 270 m de la mer. Le mur cyclopéen est construit avec de grands blocs de pierre et il a une longueur de 450 m, une largeur de 5 à 7 m et à certains endroits il est conservé à une hauteur de 7 m. La superficie totale de l’espace fortifié, qui est composé de l’acropole supérieure et de l’acropole inférieure, est de 24 hectares.

Comme Tirynthe, Midéa a été frappée par un fort tremblement de terre à la fin du 13ème siècle av. J.C., ce qui a provoqué une vaste destruction de la fortification et de ses bâtiments. Dans les ruines d’un des bâtiments, on a trouvé le squelette écrasé d’un Homme, qui devait faire partie des victimes du tremblement de terre.

Les fouilles ont mis au jour les deux portes monumentales de l’acropole, celle de l’Est et celle de l’Ouest.
Des ensembles de constructions diverses ont été découverts près des portes, ainsi que sur les terrasses du nord-est et du sud-ouest avec beaucoup de pièces, dont quelques-unes étaient des entrepôts et des ateliers. On a également localisé les restes d’un réseau d’évacuation des eaux. Comme le montrent les fragments de fresques qui ont été trouvés, beaucoup de pièces devaient avoir un décor peint.
D’abondantes trouvailles proviennent de ces espaces : des vases en terre cuite et en pierre, des amphores de stockage à faux col en argile, quelques-unes avec des inscriptions en Linéaire B, des ustensiles en plomb, des figurines en terre cuite faites à la main et à roues, des intailles, ainsi que divers outils en pierre et en bronze. Parmi les trouvailles on peut remarquer de nombreux morceaux à l’état brut de pierres semi-précieuses et des matrices en stéatite pour le moulage de perles en or et en pâte de verre, qui attestent l’existence d’ateliers de fabrication de bijoux à Midéa.
L’HERAION D’ARGOS

A l’Ouest, cette petite butte est bordée par un torrent baptisé #Éleuthéron #Hydor (aujourd’hui Réma tou Kastrou), que les prêtres de la déesse utilisaient pour se purifier. A l’Est de la butte, #Glykeia, l’ ancien #Astérion, était, d’ après la tradition, l’ une des sept rivières-juges qui offrirent a Héra la protection d’ Argos lorsqu’elle affronta #Poséidon et que la colère du dieu transforma en torrents.
L’ importance du sanctuaire, non seulement pour la cité mais pour la Grèce tout entière, croit sans cesse, tandis que le calendrier local est base sur la liste chronologique des prêtres de l’Héraion. A l’Héraion, le culte de la déesse devait comporter des mystères et être lié a la déesse mycénienne de la nature qui bénit l’ abondance.
Le sanctuaire d’Héra est aménagé sur deux plates-formes successives, de hauteur inégale. La montée se fait depuis le Sud, par un escalier monumental qui, avec le mur de soutènement a l’Est, fonctionne comme un gigantesque appui pour la première terasse. A l’Ouest, a mi-hauteur du grand escalier, un portique dorique a colonnade double (salle d’attente) a été construit. De la et de l’escalier monumental, les pèlerins devaient suivre la procession venant d’ Argos, le jour ou l’on fêtait les «Hékatombaia». La plate-forme, le portique et l’escalier remontent au Ve s. av. J.-C.
MYCENES

Dans la foulée de la visite de Tirynthe, nous poursuivons vers #Mycènes qui a donné son nom à la civilisation mycénienne, elle aussi au patrimoine mondial de l’Unesco
Cette antique cité préhellénique date de l’âge du bronze (2000 Av J.-C.). Elle occupe une colline, au-dessus de la plaine agricole d’Argos. Elle est entourée d’un assemblage de murs gigantesques (murs cyclopéens), faits d’énormes blocs de pierre calcaire. Ces blocs sont taillés avec soin aux entrées.

Mais le site de Mycènes présente aussi des témoignages de la formation, de l’apogée et du déclin de la civilisation mycénienne. L’apogée de la civilisation mycénienne, notamment en Crète, à partir de 1450 av. J.-C., entraîna l’émergence d’une civilisation unique qui fleurit sur l’ensemble de l’Empire mycénien.

En pénétrant sur le site et en se dirigeant vers la porte des Lions, on aperçoit tout d’abord les remparts, construits en trois temps du milieu du XIVe siècle av. J.-C. à 1200 av. J.-C. La légende raconte que, pour l’édification de ces murs qui montaient jusqu’à 12 m de hauteur, Persée avait fait appel aux géants cyclopes, d’où le terme de cyclopéens attribué à ces remparts et à l’aspect irrégulier et brut des blocs.
L’enceinte cyclopéenne est percée de deux accès. La porte des Lions constitue l’entrée principale. Une autre porte, au nord, est qualifiée de poterne. Elles sont, l’une comme l’autre, défendues par des couloirs d’accès et surmontées de lourds linteaux monolithes.
La porte des Lions trônait entre les remparts, garantissant la protection et le parfait contrôle de l’acropole. Cette dernière est ornée d’un bas-relief montrant deux lionnes dressées de part et d’autre d’une colonne en cône inversé.
Ce monument unique, fait de quatre blocs monolithiques de conglomérat fermait jadis par une porte en bois à double battant. On aperçoit les renfoncements à l’intérieur des montants. On peut aussi remarquer que le linteau de 20 tonnes est plus épais en son milieu, afin de supporter le poids de la plaque à relief. Derrière l’entrée, une petite cavité sur la gauche figure ce qu’étaient les loges réservées aux gardes.


On descend alors vers le cercle A, lieu des tombes royales. En 1250 av. J.-C., lorsque le rempart fut prolongé au sud et à l’ouest, ces tombes royales se retrouvèrent au fond d’une cavité. Afin de les protéger, on construisit au-dessus du vieux péribole un mur circulaire qui s’éleva jusqu’au niveau de l’entrée. Dans la partie ouest du cercle A, 6 tombes royales à puits numérotées de I à VI en chiffres romains ont été mises au jour ; 19 squelettes d’hommes, de femmes et d’enfants en furent exhumés.
Schliemann, qui découvrit ce cercle en 1876, mit également au jour un véritable trésor en or avec le mobilier funéraire destiné à accompagner les défunts dans l’au-delà : masques d’or, diadèmes en or, épingles, boucles d’oreilles et balances en or pour peser les âmes, soit plus de 15 kg de bijoux en or ! Ces joyaux sont exposés au Musée archéologique national d’Athènes.
Les masques mycéniens, dont le fameux masque d’or dit « d’Agamemnon », étaient destinés à conserver dans un moulage en feuille d’or, les traits et le souvenir des grands morts héroïsés
Lorsque l’on revient sur ses pas pour monter vers le palais, on emprunte la Grande Rampe, assez raide et glissante, qui partait de la porte des Lions et se divisait à l’origine en deux branches.

Le palais mycénien était un complexe construit sur deux niveaux : le plus haut, sur lequel de rares constructions sont conservées, et le plus bas, devant lequel on arrive.
Derrière l’entrée du palais il y avait la salle, petit portique de la taille d’un couloir et ouvert sur la cour. Un vestibule de même forme et de mêmes dimensions lui succède. Ses murs étaient ornés de fresques, dont les fragments sont exposés au Musée archéologique national. Enfin, au-delà du vestibule, l’imposant #domos, dans lequel devait se situer le trône du chef, n’a pas été conservé.

Avant de descendre vers la citerne, on longe les ruines de quatre bâtiments, dont deux sont connus sous les noms des ateliers des artistes et de maison aux colonnes.
En continuant à descendre, on se dirige vers l’extension nord-est qui fut ajoutée à la fortification à la fin du XIIe siècle av. J.-C. Son but était de doter le site d’une citerne souterraine dans la roche même, à 18 m de profondeur. La visite de cette citerne est ludique et intéressante. A la lumière de votre lampe torche, vous pourrez constater au-dessus de la citerne la présence d’un puits vertical bouché par des pierres qui servaient de filtre.

.En sortant par la porte des Lions et en empruntant le chemin partant sur la gauche, on arrive à la tombe d’Egisthe. Un couloir de 22 m de long menait à la grande chambre de 13,50 m de diamètre. On ne peut pas pénétrer dans cette tombe, qui faisait partie du groupe des tombes à tholos ou tombes royales et qui fut pillée pendant l’Antiquité. En continuant la descente, on aboutit, sur la droite, à la tombe de Clytemnestre, qu’il est possible de visiter. Il s’agit sans doute de la tombe à tholos la plus récente puisqu’elle fut construite vers 1220 av. J.-C. La chambre circulaire de 13,50 m de diamètre est impressionnante !

Elle contenait un trésor qui, chose rare, n’avait pas été pillé pendant l’Antiquité. C’est au XIXe siècle, lorsqu’elle fut mise au jour par les habitants du village voisin, que son contenu disparut !
Pour accéder au trésor d’Atrée ou tombe d’Agamemnon, il faut ressortir du site et prendre sa voiture. Le trésor d’Atrée est une construction imposante qui date d’environ 1250 av. J.-C. Le couloir ou dromos mesure 36 m de longueur et 6 m de largeur. A l’intérieur de la chambre subsistent les traces de clous et de bronze en différents points de la paroi : cela prouve que l’intérieur était orné de rosaces de bronze. Sur le côté nord s’ouvre une chambre latérale rectangulaire creusée dans le rocher. En son centre, il y avait probablement un pilier supportant l’architecture. Quant au rocher, il portait un revêtement de fines dalles de pierre à décor sculpté. Là encore, le contenu de la tombe fut sauvagement pillé durant l’Antiquité.


LE THEÂTRE D’EPIDAURE

Asclépios pouvait guérir les malades et même ressusciter les morts, ce qui ne plaisait pas du tout à #Zeus d’ailleurs.
Le culte à #Epidaure , qui date du VIe siècle av. J.-C. environ, ne prit réellement d’importance qu’au IVe siècle av. J.-C. Les malades arrivaient par le nord, au niveau des #propylées, et passaient par la Voie sacrée. Après des rites de purification, ils passaient la nuit dans le portique que l’on peut voir encore aujourd’hui. Là, Asclépios leur apparaissait en rêve et leur indiquait le traitement à suivre.
Epidaure, grand centre thérapeutique antique, était aussi le lieu des jeux d’#Asclépeia, moins célèbres que ceux d’Olympie ou de Delphes où sport et concours lyriques étaient au programme. Le stade est en partie conservé.
LE MUSEE


Les fouilles d’Epidaure ont été réalisées par l’archéologue #Kavvadias en 1881, dont on voit le buste en face de l’entrée. Elles se poursuivent encore aujourd’hui. L’essentiel des trouvailles est conservé dans le musée, qui se compose de trois salles.
Dans la salle 1, on peut voir des instruments médicaux, liés au culte d’Asclépios.

Dans la salle 2, on découvre des statues dont beaucoup sont à l’effigie d’Asclépios ou d’#Athéna, qui lui est très liée.
SITE ARCHEOLOGIQUE

Prendre à gauche en sortant du musée et suivre la petite route qui mène à l’entrée du site.



A gauche du chemin, les bains grecs dont il ne reste, là aussi, que les fondations. On peut quand même identifier des baignoires dans les vestiges de ces bains.
Continuer le chemin pour trouver, un peu plus loin à gauche, le stade.
LE STADE

Le stade de 181.30 m de long n’a plus beaucoup de gradins, mais il permet d’apprécier la longueur et l’envergure que représentait un tel ouvrage dans l’Antiquité.
Sur son côté droit, on peut voir le souterrain qui menait au logement des athlètes et qu’ils entraient sur la piste les jours de courses.
Sur le côté gauche, des restes de gradins hellénistiques. Mais le plus intéressant est de descendre observer les vestiges de la ligne de départ qui permettait la participation d’au moins neuf sportifs. Sur les côtés sont creusées les rigoles pour laisser couler l’eau. Contrairement à de nombreux stades, celui-ci est rectangulaire au lieu d’avoir des extrémités arrondies.
LES LIEUX DE CULTE


TEMPLE D’ARTEMIS


Prendre ensuite à gauche, le long de la #palestre, un peu plus à gauche, pour le temple d’Artémis dont on a pu voir la reconstitution dans le musée. Il abritait une statue de la déesse entourée de dix colonnes. A droite, un peu plus loin, était le temple de Thémis.
Continuer tout droit en observant, à droite, le temple d’Apollon, un peu plus loin. Puis prendre à gauche en longeant la résidence des prêtres pour arriver enfin au temple d’Asclépios.
TEMPLE D’ASCLEPIOS


À l’origine, ce lieu à flanc des collines d’#Argolide était le sanctuaire d’#Esculape, divinité de la Médecine. Les pèlerins accouraient de toute la Grèce pour y être guéris par Esculape qui pouvait soit guérir pendant le sommeil, soit se révéler par des rêves que les prêtres interprètent ensuite en thérapie. Ces traitements pouvaient s’accompagner de divertissements, bains, et exercices physiques.
Longer le temple par la gauche pour arriver sur la tholos.
LA THOLOS


La tholos, en restauration lors de notre passage est un bâtiment circulaire dont il ne reste que trois corridors concentriques en tuf.
Le bâtiment avait des #métopes, pierres posées sur les colonnes, en forme de rosaces dont on a vu les représentations au musée.
Le sol était fait d’un agencement de dalles noires et blanches, et 14 colonnes composaient son entourage. Au milieu, une pierre roulante, encadrant l’entrée d’un souterrain.
On pense que l’édifice devait faire 12 m de hauteur. Son usage n’est pas bien défini, mais il pourrait s’agir de la demeure des serpents d’Asclépios.
ENKOIMETERION


C’est là que les malades attendaient d’être guéris par le dieu qui leur rendait visite dans leurs rêves. A l’est, on peut remarquer un puits pour les malades.

En continuant toujours vers le nord, on trouve, à gauche, les bains d’Asclépios, puis la bibliothèque. On rattrape ainsi la Voie sacrée dont on s’était écarté et qui partait des propylées, que l’on va découvrir en allant au temple de culte primitif après être passé par celui d’Asclépios.
A droite, les autres bâtiments étaient destinés au commerce : boutiques, etc.
Les propylées, ou propylon monumental, représentaient l’entrée du sanctuaire d’Asclépios.
C’est par là qu’entraient les pèlerins ou les malades qui venaient chercher la guérison. De l’autre côté de l’entrée, une rampe encore bien conservée. Les chars cependant devaient pénétrer par une autre entrée car le passage n’était pas possible de ce côté-ci. Un peu plus loin, à droite, les fondations d’une basilique du Ve siècle.
LE THEATRE

Un des mieux conservés de la Grèce antique, et à l’harmonie architecturale hors de commun, élevé sur le mont #Kinorkion, ce théâtre pouvait accueillir 12 300 spectateurs. L’orchestra est un cercle de 20 m de diamètre.
La première partie du théâtre pouvait accueillir 6 200 personnes sur les douze premières rangées, et l’on voit bien la différence entre les deux types de gradins.
Les décors, destinés à être montrés au public au fur et à mesure du déroulement de la pièce, étaient gardés dans le proskénion ou les coulisses. Mais l’élément le plus précieux et le plus fameux de ce théâtre est son exceptionnelle acoustique. D’où que l’on soit dans la #cavea (l’ensemble des gradins), on entend les démonstrations des guides qui font tomber une pièce de monnaie ou froissent un papier au-dessus du centre du cercle. Diverses explications sont apportées par les archéologues à ce phénomène, notamment les proportions de l’édifice, mais la plus intéressante reste celle des vases : l’impeccable acoustique de ce théâtre serait due à des vases en terre vides placés sous les gradins.
VIDEO SUR Nauplie ET SES ENVIRONS
AUTRES ARTICLES SUR LA GRECE A DISPOSITION :
LA GASTRONOMIE DE LA GRECE
Toutes les informations, par région sur la gastronomie grecque, en suivant ce lien : LA GASTRONOMIE DE LA GRECE
LES LOGEMENTS
LES LIENS
#traveladdict #voyagerautrement #slowtravel #slowtravelling #paysage #4×4 #4x4life #4x4adventure #travelphotography #roadtrip #ontheroad #overland #overlander #overlanding #traveladdict #toutestpossible #allispossible #thingstodo
#grece #visitgrece #greece #placetovisitgreece
#nauplie #MYCENES #TIRYNTHE #MIDEA #Heraion #argos #chevaldetroie #agamemnon #hercule #travauxdhercule #12travauxdhercule #hera #epidaure