Ségovie et ses Alentours – CASTILLE & LEON – ESPAGNE

Ségovie est une ville espagnole classée au patrimoine mondial, qui possède des monuments uniques qui, à eux seuls, méritent une visite.
Mais une fois à Ségovie, vous découvrirez que la ville offre bien plus encore : un quartier juif, des demeures seigneuriales, des vues splendides et une ceinture verte permettant de passer d’excellents moments au soleil.
Commençons par visiter ses environs…
LIENS VERS TOUTES LES PHOTOS ET PODCASTS SUR Ségovie et sa région
J 342 PODCAST PALAIS ROYAL DE LA GRANJA DE SAN ILDEFONSO – CASTILLE & LEON ESPAGNE
J 342 PALAIS ROYAL DE LA GRANJA DE SAN ILDEFONSO – CASTILLE & LEON ESPAGNE
J 343 SEGOVIE- CASTILLE & LEON ESPAGNE
J 343 CATHEDRALE DE SEGOVIE- CASTILLE & LEON ESPAGNE
J 343 ALCAZAR DE SEGOVIE- CASTILLE & LEON ESPAGNE
J 344 PEDRAZA CASTILLE & LEON ESPAGNE
LA FEMME MORTE DE Ségovie
Prenons la route de Ségovie pour rejoindre à une dizaine de kilomètres le Palais Royal de la Granja de San Ildefonso, mais apprécions tout d’abord en chemin la chaîne de montagnes que l’on observe depuis la plaine de Ségovie ; on distingue nettement ce qui pourrait être une tête et le reste du corps, les bras croisés sur le torse, d’une figure féminine allongée et vue de profil
PALAIS ROYAL DE LA GRANJA DE SAN ILDEFONSO
Le palais royal de La Granja de San Ildefonso se trouve à 11 kilomètres de Ségovie, dans un site naturel unique au pied de la sierra de Guadarrama. La construction de cet imposant édifice débuta en 1721 sur l’emplacement d’une ancienne auberge, qui appartenait aux moines hiéronymites du monastère d’El Parral à Ségovie.
Lorsque nous passons les grilles d’entrée du Palais royal en voiture, nous comprenons de suite que nous pénétrons dans un lieu d’exception. Le jardin qui laisse découvrir progressivement la façade du Palais, nous impressionne par les essences qui y sont plantées : de magnifiques séquoias, pins du Liban attirent le regard
Le site royal de La Granja de San Ildefonso, déclaré monument historique, est l’un des meilleurs exemples de la splendeur monarchique du XVIIIe siècle. Felipe V, le premier Bourbon à régner en Espagne, tomba amoureux de ce bel endroit en 1717. Le « coup de cœur » fut tel qu’il décida d’y construire un palais et des jardins ornés de sculptures et de fontaines qui lui rappelleraient son enfance. à la cour de France de son grand-père Louis XIV. La création de ce Site Royal était sa grande œuvre personnelle, il avait trouvé l’endroit idéal pour se retirer du monde…
Pour cela, au cours des vingt années suivantes, il fit agrandir les jardins et le palais, qui fut utilisé comme résidence d’été par tous ses successeurs jusqu’à Alphonse XIII.
Les différents architectes qui prirent part à sa construction, dont Teodoro Ardemans et Juan Bautista Sachetti, parvinrent à unir, dans une alliance parfaite, le baroque espagnol et le style français, avec quelques petites touches italiennes.
La collégiale abrite le sépulcre du monarque, accompagné de son épouse Élisabeth de Farnèse.
PALAIS ROYAL
Les pièces du palais actuellement ouvertes au public correspondent aux anciens appartements royaux, situés sur les deux étages qui s’ouvrent sur la façade orientale. Bien que le palais ait subi un incendie dévastateur en 1918, il conserve encore presque toutes les décorations de fresques de l’époque de Felipe V.
Au rez-de-chaussée se trouvent les salons privés des Rois, parmi lesquels se distinguent la Galerie des Portraits, la Chambre de Leurs Majestés, le Salon des Laques ou le Cabinet des Glaces.
Contrairement à l’étage supérieur plus intimiste, les pièces du rez-de-chaussée du palais retiendront votre attention par leur décoration plus représentative et somptueuse. Chacun d’eux reçoit le nom de la fresque qui orne sa voûte. Nous avons la salle d’Hercule, la salle de justice, la fontaine de Galatée ou la spectaculaire salle des marbres ou de l’Europe (Lien vers le texte sur la salle des marbres)
En plus de visiter les dépendances royales, vous ne pouvez pas manquer de visiter le Musée de la Tapisserie et la chapelle royale ou Collégiale, construite par Ardemans et redécorée par Francisco Sabatini sous Carlos III.
LES JARDINS
Les jardins étaient aussi importants que le palais pour Felipe V, dans lequel il a mis beaucoup d’efforts.
Les jardins du Real Sitio de La Granja sont le meilleur exemple en Espagne d’un jardin formel à la française, une modalité qui a commencé à se répandre dans toute l’Europe à la fin du XVIIe siècle, suite à la popularité des créations d’André Le Nôtre, jardinier de Louis XIV, le célèbre « Roi Soleil ».
Le château de Versailles est l’exemple le plus connu et le plus admiré du jardin à la française du baroque, mais Felipe V n’a jamais essayé d’imiter à La Granja le vaste paysage monarchique de son grand-père, Louis XIV.
Il a toujours été clair pour lui que son lieu de retraite ressemblerait à un autre jardin moins connu que Versailles, depuis que la Révolution l’a démantelé : celui de Marly, où le « Roi Soleil » passait ses jours de repos.
L’abondance de l’eau, provenant de la montagne, était l’un des plus grands attraits du lieu pour Felipe V, car elle lui permettait de remplir le jardin de fontaines aux jeux d’eau spectaculaires. Son système hydraulique d’origine est parfaitement conservé, à tel point qu’il est toujours en fonction aujourd’hui.
ZONE DE LOISIRS LOS ASIENTHOS
La zone de loisirs Los Asientos est située dans le parc national de la Sierra de Guadarrama, nichée, comme la Boca del Asno, dans les Montes de Valsain, déclarée par la Réserve de biosphère de l’Unesco en 2013. Il est situé à côté de la rivière Eresma, et très proche de la ville de Valsaín et à laquelle nous pouvons accéder marcher et traverser la rivière près du magnifique pont des canaux, sur la rivière Eresma. Cela a servi à apporter de l’eau au palais de Valsaín. Le canal, qui a été récemment restauré, Il est maintenu grâce à vingt-sept piliers.
Avec des jeux de parc pour les enfants et des tables pour manger, c’est un endroit totalement recommandé pour se reposer, reprendre des forces après un itinéraire de randonnée et profiter de la nature et du paysage que nous Il offre cet endroit génial.
Ségovie
Sur une hauteur de roches calcaires qui domine une grande plaine dédiée à la culture céréalière s’étend Ségovie, ville dont on connait l’existence depuis l’année 192 ap. J. C, date où un corps de l’armée romaine soumit les celtibères qui la peuplaient.
Plus de deux mille ans d’existence et développement on fait d’elle l’une des villes les plus monumentales et pittoresques de l’Espagne.
Déclarée par l’UNESCO Patrimoine de l’Humanité elle est célèbre dans le monde entier par son plan qui ressemble un bateau dont l’Alcazar serait la proue, la tour de la cathédrale le grand måt et l’Aqueduc le gouvernail.
Plus de vingt temples romans, des dizaines de maisons fortifiées et des palais de la Renaissance caractérisent cette ville à ambiance inégalable qui invite à se promener sâns hâte par des rues où le temps plutôt de passer s’arrêta au XVIe siècle.
Ségovie garde encore ce caractère de petite ville calme dont l’activité économique se consacre au secteur tertiaire et fondamentalement au grand nombre de touristes qui la visitent chaque année pour jour de ses beautés.
Un impressionnant aqueduc de l’Empire romain sert de porte d’entrée à cette ville castillane digne d’un conte de fées, avec la Sierra de Guadarrama en toile de fond.
Ce magistral monument formé de 167 arcs se maintient dans un parfait équilibre de forces…
Il suffit de se promener tranquillement dans ses rues pour comprendre pourquoi la vieille ville de Ségovie et son aqueduc sont classés au patrimoine mondial. Visitez la partie fortifiée pour découvrir la Casa de los Picos, l’Alhóndiga, le Torreón de Lozoya, l’église San Martín, etc. Le premier arrêt incontournable, sa cathédrale, est surnommée « la dame des cathédrales » en raison de sa beauté. Continuez ce voyage dans le temps avec les palais des familles nobles du Barrio de los Caballeros et les ruelles de son ancien quartier juif.
Un deuxième arrêt incontournable L’alcazar, un château qui possède des passages secrets et paraît tout droit sorti d’un conte. Nous vous recommandons vivement de gravir les 152 marches de l’escalier en colimaçon de la tour Juan II. En haut, la vue est imprenable et confirme les comparaisons faites entre cette tour et la proue d’un bateau sillonnant des fleuves. Vous comprendrez également pourquoi on raconte que Disney s’est inspiré de ce château pour créer celui de Blanche-Neige.Se promener dans les rues de Ségovie est un véritable plaisir, mais si vous avez l’occasion de visiter quelques-uns des belvédères permettant de contempler la ville de loin, vous serez saisi par sa magie.
Vie culturelle et pour le repas… un cochon ou un agneau de lait
À l’heure du repas, si vous souhaitez goûter le plat le plus typique, demandez un cochon ou un agneau de lait
AQUEDUC DE Ségovie
Il fut probablement construit à l’époque des Flavius, entre la deuxième moitié du Ire s. et le début du IIe s., pendant le règne des empereurs Vespasien et Trajan, pour transporter l’eau de l’Acebeda jusqu’à la ville.
Cet impressionnant ouvrage de génie civil, probablement le plus grand construit par les romains, en excellent état de conservation, commence près du palais de la Granja par des arcs simples qui conduisent l’eau jusqu’à la citerne appelée « caserón ».
Ensuite, un canal de pierres de taille la transporte jusqu’à une seconde tour, puis à l’arrivée sur la place Díaz Sanz, commencent deux monumentales files d’arcs superposés.
Ses 20 400 blocs de pierre ne sont unis par aucune pâte ou ciment et se maintiennent dans un équilibre de forces parfait et solide. Le point culminant de cette construction est atteint sur la Plaza del Azoguejo avec 28,10 m de haut et un total de 167 arcs. Ces blocs (dont certains pèsent jusqu’à deux tonnes) sont simplement posés les uns sur les autres, ce qui démontre la perfection du travail des Romains. Si l’on regarde bien, on peut remarquer qu’à l’exception de certains blocs du bas, les autres possèdent des encoches latérales : ce sont les marques laissées par les techniques de transport et de levage.
La Maison royale de la monnaie de Ségovie abrite un Centre d’interprétation de l’aqueduc, un espace moderne interactif et multimédia, avec l’eau pour fil conducteur, qui guide le visiteur sur plus de 15 kilomètres le long de l’aqueduc romain le mieux conservé du monde, parcourant plus de 2000 ans d’histoire de ce monument inscrit au Patrimoine mondial par l’UNESCO en 1985.
Sur la Plaza del Azoguejo, place où se trouve le principal centre d’accueil des visiteurs et l’imposant aqueduc. Nous en profitons pour prendre toute l’information dont nous avons besoin.
La Maison royale de la monnaie de Ségovie abrite un Centre d’interprétation de l’aqueduc, un espace moderne interactif et multimédia, avec l’eau pour fil conducteur, qui guide le visiteur sur plus de 15 kilomètres le long de l’aqueduc romain le mieux conservé du monde, parcourant plus de 2000 ans d’histoire de ce monument inscrit au Patrimoine mondial par l’UNESCO en 1985.
Depuis l’aqueduc, nous nous dirigeons vers le quartier juif en empruntant la rue de Cervantes jusqu’au Mirador de la Canaleja. L’occasion à nouveau d’observer la vue sur la « Femme morte de Ségovie » (voir explications plus haut). En poursuivant dans la rue Juan Bravo, nous observons les façades originales de la Casa Los Picos puis de la Casa de Los del Rio
CASA DE LOS PICOS
Le plus caractéristique du bâtiment est sa façade, entièrement recouverte de blocs de granite taillés en pointe de diamant.
Le portail possède un arc en plein cintre orné de grands claveaux.
Sur les balcons, le blason d’armes de la famille de la Hoz rappelle les propriétaires de la maison. Le hall d’entrée et la cour intérieure sont revêtus d’azulejos de Talavera, à l’instar de plusieurs autres bâtiments de Ségovie.
L’édifice abrite aujourd’hui l’École d’art de Ségovie et une salle d’expositions.
Certains des patios des maisons de cette partie de la ville méritent également une visite : c’est le cas de celui de la Casa de los Del Río.
EGLISE SAINT MARTIN
Cette église d’origine mozarabe possède l’un des plus beaux atriums romans de Ségovie, qui entoure l’église par trois de ses côtés.
La structure actuelle, de style roman, se compose d’absides avec des ornements romans et d’un portail au pied de l’église avec des archivoltes joliment décorées.
La tour de l’église à trois corps se trouve au centre de la nef. L’atrium possède des arcs en plein cintre qui reposent sur des colonnes surmontées de chapiteaux romans.
Empruntons une perpendiculaire jusqu’à la porte de la Luna, où nous accédons au Paseo del Salón. Sur notre chemin, nous observons les façades des bâtiments et leurs décorations caractéristiques, généralement à base de motifs géométriques et végétaux. variés et d’un grand esthétisme.
PASEO DEL SALON ISABEL II
Abritée du nord par les hautes maisons, face au magnifique panorama qu’offre la Sierra Carpetana, ses cloisons bien agencées et avec des arbres ombragés, c’est le point de rencontre de la société ségovienne. Un kiosque à musique, fixé au mur, des bancs en pierre et des poteaux pour l’éclairage complètent sa décoration.
Poursuivons notre visite du quartier juif via la Calle de la juderia Vieja en passant devant la vieille synagogue pour contourner la cathédrale
CATHEDRALE DE SEGOVIE
Construite entre les XVIe et XVIIIe siècles, la cathédrale Santa Iglesia de Nuestra Señora de la Asunción y de San Frutos fait partie du style gothique tardif. C’est l’une des dernières cathédrales gothiques d’Espagne et d’Europe. Il se situe au milieu du XVIe siècle, plus précisément entre les années 1525 et 1768.
A cette époque, l’architecture dominante en Europe était déjà Renaissance. C’est pourquoi, dans la cathédrale de Ségovie, on peut discerner un style à prédominance gothique, gothique tardif, mais déjà encadré de quelques éléments de la Renaissance.
Sa beauté et son élégance, ainsi que sa force visuelle et ses dimensions, rendent possible sa dénomination de Dame des Cathédrales, inventée par le président de la Première République espagnole Emilio Castelar. Situé sur la Plaza Mayor de Ségovie, à mi-chemin, nous pouvons trouver deux monuments d’une grande valeur historique et architecturale pour la ville : l’aqueduc romain et l’Alcázar.
Chacune des différentes pierres qui composent la cathédrale Santa Iglesia de Nuestra Señora de la Asunción y de San Frutos révèle des siècles et des siècles de grande histoire. C’est la même histoire qui prévaut dans toute la ville choisie en 1985 au patrimoine mondial de l’UNESCO.
À l’intérieur de la cathédrale de Ségovie, la lumière qui traverse les vitraux flamands enveloppe le visiteur dans un monde fascinant de couleurs, toujours dans la matérialité architecturale.
La cathédrale possède l’un des ensembles de vitraux maniéristes les plus réussis du point de vue catéchétique en Espagne avec un total de 157 vitraux répartis dans les nefs, le déambulatoire et le presbytère.
Le passage biblique des évangiles, représenté dans un vitrail central, est soutenu sur ses côtés par des scènes de l’histoire sacrée.
Artistes vitraux espagnols et flamands du s. XVI, à juste titre, les mystères de la vie de Jésus-Christ et de la Vierge Marie, et de nombreux miracles du ministère public du Messie. Parmi les maîtres verriers, Pierre de Holanda, Pierre de Chiberry, Walter de Roch, Nicolás de Holanda et Nicolás de Vergara se distinguent.
PLAZA MAYOR
La Plaza Mayor de Ségovie -cœur de la ville- est le résultat de la politique urbaine du XVIIe siècle.
Son apparence a changé en raison de l’effondrement de l’église de San Miguel , survenu en 1523.
L’église, qui était située au centre de la place, où se trouve actuellement le kiosque, a donné naissance à trois petites places.
Elle a été reconstruite sur un côté en 1532, ce qui a donné à l’agora de Ségovie sa forme actuelle, notamment grâce à la construction de la cathédrale, qui a commencé en 1525, après la destruction d’une partie du quartier juif. Le déplacement de l’église de San Miguel a complété ce grand changement. L’église de style gothique conserve des éléments romans du temple primitif dans l’atrium duquel proclamation d’Isabel la Católica comme reine de Castille en 1474.
La disposition élaborée par Brizuela en 1623 fait que la place est dominée par la présence de la mairie (1610), avec une façade en granit, des tours avec des flèches en ardoise et une horloge avec des cloches. Petit à petit, des maisons ont commencé à se construire autour d’elle, jusqu’à ce qu’elle soit complétée par l’un des bâtiments les plus emblématiques de la place, le Théâtre Juan Bravo, construit en 1917.
Connue comme maire depuis 1461, elle a été rebaptisée Plaza de la Constitución à l’époque de la Restauration des Bourbons. Après la guerre civile, elle a été rebaptisée Plaza de Franco et, avec la démocratie, Plaza Mayor.
C’est à la fin du XIXe siècle que la place prend vie, se remplissant d’auberges, d’hôtels, de cafés et de boutiques. Le kiosque à musique a également été incorporé en 1896, conçu par Joaquín de Odriozola.
IGLESIA ET PLACE DE SAN ESTEBAN
Elle fut construite au XIIIe siècle dans le style roman tardif. Elle mesure 53 mètres de haut, ce qui en fait la tour la plus haute du roman espagnol. Son portique compte 10 arcs et chapiteaux ornés de gravures aux motifs médiévaux. L’intérieur est de style baroque, car elle fut reconstruite suite à un incendie au XVIIIe siècle.
PALACIO EPISCOPAL
Le palais épiscopal de Ségovie a été la résidence des évêques jusqu’à la fin du XXe siècle. Il a été construit en 1755 sur les vestiges du Palacio de los Salcedo, dont la façade et le portail Renaissance ont été conservés.
La visite de l’édifice se compose de deux parties : les salles d’exposition où l’on peut voir des objets d’orfèvrerie liturgique, de sculpture, de peinture, de textile, etc. ; et les salles nobles du palais, qui ont servi de représentation et de logement aux évêques de Ségovie jusqu’à une époque récente.
Sur le côté droit du patio se trouve l’accès à l’escalier principal du palais. De typologie impériale, c’était un lieu de passage tant pour les personnes admises dans le cercle restreint des évêques, que pour celles invitées aux grandes cérémonies ou célébrations.
Les marches sont en bois; cependant, sur les paliers, la présence d’olambrillas avec différents motifs, tels que des animaux ou des boucliers, est frappante. De ce fait, la somptuosité de l’escalier vient du plafond à caissons et de la décoration des murs. Ces derniers présentent une frise inférieure de carreaux à motifs floraux et géométriques ; le reste de l’espace étant recouvert de sgraffite, une technique décorative très présente dans les façades de la ville de Ségovie. Celui-ci, en particulier, répond à la typologie « à une ponte », comme l’explique Rafael Ruiz Alonso.
La tapisserie « Élévation de la Croix » appartient à la collection de la paroisse de La Granja et a été réalisée à Bruxelles au XVIIIe siècle. Le dessin suit les cartons du triptyque du même nom de Peter Paul Rubens.
Les salles d’exposition sont la première étape de la visite du Palais épiscopal. Il se compose d’un total de sept espaces avec un portrait muséographique qui transfère au visiteur la fonctionnalité des objectifs liturgiques, peinture et sculpture au service de la communauté chrétienne pour le culte quotidien. Dans l’ensemble des salles d’exposition, 120 pièces du patrimoine d’orfèvrerie alternent avec 60 peintures et sculptures de tout le diocèse de Ségovie. Une riche représentation des racines chrétiennes et de la dévotion à Ségovie à travers les siècles qui est montrée aux Ségoviens et aux visiteurs de manière éducative, avec toutes les mesures de conservation et de sécurité.
Les huit étapes de cette exposition sont Kerigma, In hoc signum , Un office au service de l’autel, Credo, Memento a, In corde Eclessiae, Memento b, Fulgor Fidei, Homo viator . Un parcours qui évolue à partir du point de départ : la foi chrétienne, et l’indissolubilité entre le travail artistique et la foi ; mettre en valeur le travail de l’orfèvre à travers une projection audiovisuelle ; la célébration des sacrements et leur importance pour la vie du chrétien ; et se terminent avec Homo viator dans une mise en scène à travers un ensemble d’œuvres qui veulent transférer le passage du seuil de la mort.
Situé dans le quartier noble du palais, l’antichambre est un espace semi-public ou intermédiaire qui reflète la puissance de l’Église dans sa décoration.
Sur l’un des murs, deux toiles des papes Pie IX et Léon XIII, œuvre de Gabriel Osmundo Gómez Férnandez, à la fin du XIXe siècle ; et un tableau représentant la Sainte Famille, par Pedro Carabal Jol, vers 1650.
C’est une pièce spacieuse, comme le dictaient les écrivains du 18ème siècle, et avec suffisamment de fenêtres pour profiter d’un bon éclairage. On y mettait en scène le rituel d’attente entre l’évêque et ses invités. Sa disposition sur le plan avec les pièces suivantes en enfilade donnerait à cet espace une valeur scénique à laquelle contribuait le mobilier. Un exemple est les lampes en cristal Baccarat de France -seconde moitié du XIXe siècle- et de la cristallerie La Granja. A noter également les deux vitrines du XVIIe siècle avec des images de l’Immaculée Conception et de l’Enfant Jésus passionné.
Sans aucun doute, la salle du trône est la salle la plus impressionnante pour être celle où l’évêque recevait les représentants de la société et l’espace pour de multiples événements. Son emplacement dans l’édifice suit les préceptes indiqués par Vitruve au IIe siècle av. J.-C. : organiser les pièces de la maison selon la fonction sociale qui leur était attribuée, comme une imitation du corps humain lui-même. Ainsi, les espaces les plus extérieurs (comme la pièce en question) étaient utilisés pour les visites, tandis que les espaces intérieurs étaient axés sur des activités intimes comme le repos.
La décoration de la Salle du Trône date de la fin du s. XIX et a été commandé par l’évêque José Proceso Pozuelo y Herrero; tandis que le mobilier, de la même époque, peut être encadré dans le style français. Certaines des toiles de cet espace sont: Santa Inés, auteur inconnu, s. XVIIe ; Vierge à l’Enfant de Miguel Dauder suivant le modèle proposé par Titien (XVIIe siècle) ; et Saint Jean l’Évangéliste écrivant l’Évangile sur l’île de Patmos par Juan Fernández Navarrete « El Mudo », datant de la seconde moitié du s. XVI.
ALCAZAR DE Ségovie
Le 13 décembre 1474, la princesse Isabel quittait l’Alcazar pour être proclamée reine de Castille dans l’ancienne église de San Miguel sur la Plaza Mayor de Ségovie.
L’Alcazar de Ségovie est un palais qui, en raison de sa silhouette particulière et de son excellent emplacement, suscite l’admiration de tous ceux qui le contemplent. Son existence est attestée depuis le début du XIIe siècle. Tout au long du Moyen Âge, l’Alcazar est devenu l’une des résidences préférées des rois castillans. L’accession au trône de la monarchie de Trastamara a donné à l’Alcázar de Segovia un nouvel élan dans tous les domaines : architectural, institutionnel, politique et symbolique. Avec ladite monarchie, l’Alcazar devint un véritable palais, Isabelle la Catholique le quitta le 13 décembre 1474 pour être proclamée Reine de Castille sur la Plaza Mayor de Ségovie.
Felpe y a célébré son mariage avec Ana de Austria, sa quatrième épouse. On lui doit également d’importantes réformes du palais, comme les toits aux dômes pointus en ardoise, qui donnèrent à l’Alcazar cet aspect de château contre-européen qui le différencie tant du reste des forteresses castillanes. Après l’installation de la Cour à Madrid, l’Alcázar a perdu son statut de résidence royale et est devenu une prison d’État pendant plus de deux siècles.
En 1764, le roi Carlos II fonda le Collège royal d’artillerie, qui fut installé sur l’Alcázar jusqu’au 6 mars 1862, lorsqu’un terrible incendie détruisit les toits et endommagea la structure. La restauration a commencé en 1882 et en 1808, une fois les travaux de maçonnerie terminés, le roi Alphonse XIII et, en son nom, la reine régente Maria Cristina, ont remis l’Alcázar au ministère de la Guerre dans le but exclusif du Cuerpo.
Dans l’Alcázar, nous pouvons contempler différentes salles correspondant à différentes dates de la construction du palais
Dans la salle de l’ancien palais (1), également connue sous le nom de salle Ajimeces en raison des fenêtres à meneaux qui éclairaient le palais primitif, avant que la salle Galera ne lui soit rattachée, la décoration est mudéjar. Il date de l’époque d’Alphonse X
La salle de la cheminée (2) correspond à la commande de l’Alcazar à l’époque de Felipe Ier. Elle contient de splendides meubles du XVIe siècle
Dans la Sala del Sollo (3) réalisée sous le règne des Trastámara, vous pouvez voir le trône réalisé pour la visite d’Alfonso X et de la reine Victoria Eugenia à l’occasion du centenaire du 2 mai 1808
La salle de cuisine (4) tire son nom de l’ancien plafond à caissons qui avait la forme d’une coque de navire inversée. La chambre a été construite par la reine Catatiria de Lancaster en 1412, pendant la minorité de son fils Juan
La salle de l’ananas (5) commandée pour être construite par Enrique IV. Il tire son nom de la décoration particulière du plafond à caissons avec 392 motifs qui ressemblent à des ananas.
Dans la Cámara Regia (6), les portails sont néo-mudéjars et reproduisent les portails humides du palais qu’Enrique IV possédait dans le quartier de San Martin à Ségovie.
Dans la frise de la Sala de Reyes (7) sont représentés les rois des Asturies, de Castille et de León. L’organisation actuelle consiste en un projet réalisé sur ordre de Felpe
La salle de la corde (8) tire son nom de la corde transcisque qui orne ses murs et qui, selon la légende ségovienne, aurait été placée par Alphonse X de Sabio en signe de pénitence pour son orgueil excessif.
Dans la chapelle (9) a été célébrée la messe de veillée pour Felpe II avec Ana d’Autriche. Dans celui-ci est conservé le tableau de « L’Adoration des Mages de Bartolomé Carducho (1600) qui a été sauvé de l’incendie de 1862.
La Salle d’Armes (10) est située sous la Tour de l’Hommage et abrite une collection d’armes de différentes époques. Dans les Salles du Musée du Collège Royal d’Artillerie (11) le séjour du même dans l’Alcázar est recréé
En 1764, Carlos III a choisi l’Alcazar de Ségovie pour créer le Collège royal d’artillerie, qui est la plus ancienne académie militaire active au monde.
EGLISE DE LA VERA CRUZ
Cette église pittoresque, de style roman, fut fondée par les Chevaliers du Temple au XIIIe siècle. S
on plan adopte la forme d’un polygone à 12 côtés.
Elle possède 3 chapelles en demi-tambour et 2 portails montrant des archivoltes sur leurs colonnes.
L’édifice s’inspire du Saint-Sépulcre de Jérusalem, à l’origine de l’ordre des Templiers.
MONASTERE DE SANTA MARIA DEL PERAL
Le monastère de Parral , de l’ordre des Jerónima, est situé à l’extérieur de la ville de Ségovie , à côté de la rivière Eresma.
Fondé par Henri IV, il fut placé sous la protection de Juan Pacheco, marquis de Villena, qui fit poser ses blasons sur le portail inachevé.
En 1454, déjà couronné, il fait commencer les travaux des différents bâtiments qui composeront l’ensemble monastique. Les traces du complexe sont attribuées au maître ségovien Juan Gallego qui en 1459 est enregistré dirigeant les dépendances monastiques (cloîtres, salle capitulaire, cellules) sous le patronage du monarque dont les écus les décorent.
Le chœur du temple, de facture gothique, abrite un superbe retable polychrome. La tour de l’église, plus récente, est couronnée d’éléments ajourés Renaissance. Le portail est inachevé dans sa partie supérieure. De part et d’autre du retable se trouvent les tombeaux des marquis de Villena, réalisés en albâtre et riches en ornementation de style Renaissance. Le portail gothique de l’armarium est également digne d’être mentionné. Il renferme en outre quatre cloîtres : celui de la porterie, celui de l’hôtellerie, celui de l’infirmerie et le principal.
Le temple a une large nef avec de grandes chapelles entre contreforts, un haut chœur au pied, un transept avec les murs orientaux à bras obliques et une abside polygonale à trois panneaux, comme dans les églises ségoviennes de Villacastín et El Espinar ou celle d’Avulense de Mosen Ruby.
Elle est couverte de voûtes d’ogives avec des tiercerons formant des étoiles. Les chapelles avec des portails hispano-flamands intéressants, comme les murs du temple avec des lucillos du même style. La chaire de la même époque, avec reliefs et bouclier du deuxième marquis de Villena.
COUVENT DE SAN JUAN DE LA CRUZ
Le monastère est situé à côté du sanctuaire de la Fuencisla.
C’est là qu’est enterré saint Jean de la Croix.
Le temple est constitué d’une seule nef et de chapelles latérales.
La chapelle du côté de l’Évangile abrite le mausolée de saint Jean de la Croix, réalisé en marbre et en bronze.
Ne manquons pas de mentionner également la toile de José García Hidalgo.
Centre spirituel des pères carmélites déchaussés.
Ils organisent des cours très intéressants sur la théologie, la psychologie, la spiritualité….
Ils disposent de 32 chambres, deux chapelles et trois salles de réunions, outre d’un grand jardin avec potager, d’un ermitage conditionné pour héberger et dans son église on trouve le tombeau de San Juan de la Cruz.
SANCTUAIRE DE LA FRATERNITE DE LA VIERGE DE FUENCISLA
La confrérie est une institution liée à l’histoire de Ségovie depuis sa création.
Les premiers précédents écrits dans lesquels apparaît la Confrérie de Nuestra Señora de la Fuencisla datent de 1597 dans les écrits du procès suivi contre le curé de San Marcos.
Il semble qu’il ait été créé vers cette année-là, lorsque l’idée de construire un nouveau temple a commencé à prendre forme, car le petit ermitage était insuffisant.
Le temple se compose d’un presbytère rectangulaire et d’un corps principal, également rectangulaire, avec deux entrées, avant trois. A l’extérieur elle offre à l’œil nu une sobriété tellement dans le goût de l’époque, étant accessible par une porte Renaissance. L’intérieur est un plan en croix grecque, simple et bien proportionné.
Corps principal:
- Un grand dôme avec des peintures des 4 grands prophètes : Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel, avec quatre arcs en plein cintre saisissants.
- Ci-dessous, deux bassins en jaspe blanc et rouge réalisés en 1630 par Fray Esteban de Trujillo, un moine hiéronymite d’El Parral.
- Deux petits autels en bois , l’un avec Saint Joseph et l’autre avec Saint Antoine.
- Une impressionnante porte ferme le presbytère, œuvre de Gregorio de Aguirre en 1764, qui a remplacé celle d’origine en bois, sur une base en pierre de berroqueña, commandée pour être dorée par la guilde des cardeurs et de la laine.
- La chaire, entièrement en fer forgé, offerte par Juan de Monreal en 1613, avec une inscription Ave María, gratia plena, Dominus tecúm…, avait une table d’harmonie en bois doré et un escalier en pierre avec une rampe.
- A l’entrée se dresse le chœur, où se trouve l’orgue.
Presbytère:
- Le retable est du XVIIe siècle, en bois doré, il a été peint par Pedro de Pradeña et se compose de trois sections :
- Le premier repose sur un socle d’un mètre et se compose de quatre pilastres. La partie centrale contient un gracieux tabernacle dans lequel est exposé le Saint-Sacrement, également de bonne taille, qui se termine par une lanterne. Parmi les pilastres, se détachent deux belles toiles, représentant Saint Joseph avec l’enfant dans ses bras, celui de droite, et Saint Joaquin avec la fille Marie, celui de gauche.
- Le second corps est composé de quatre colonnes à bases et chapiteaux cannelés. Sa partie centrale est occupée par la Vierge de Fuencisla, posée sur un grand socle en argent, sur un socle en bois soutenu par quatre anges en bois. ornés de frondes baroques, et sur eux des figures d’anges tiennent l’anagramme couronné de Marie sur une carte.
- Enfin, le troisième corps du retable s’élève sur la corniche du second, à quatre bases. Deux pilastres s’élèvent au-dessus des piliers centraux. Deux statues en bois ornent cette partie supérieure du retable, représentant l’espérance et la charité. Le centre du haut du corps se termine par la voûte, qui se termine ainsi en arc au-dessus du trône de la Vierge. Sur celle-ci se trouve une toile (copie, l’original est dans la sacristie) représentant l’Assomption de Notre-Dame, de José de Ribera, « El Españoleto », du milieu du XVIIe siècle et considérée par les experts comme l’une des peintures les plus importantes de l’artiste sévillane. Il a été offert par le gentilhomme de Ségovie D. Diego del Espinar y Pantoja.
La sacristie :
- Sa construction signifiait la condamnation de la porte que possédait le sanctuaire. Il s’agit d’une œuvre baroque ségovienne intéressante, de style churrigueresque, avec une voûte en berceau recouverte de plâtre blanc et de nombreux ornements dorés, avec de nombreux anges en bois massif. Elle a été construite cent ans plus tard, en 1709, et est l’œuvre de Fray Pedro de la Visitación, un Carme Déchaux.
- Avec des toiles anonymes, incrustées dans des casetones, qui représentent le cycle de vie de la Vierge à l’Enfant. La Conception, la Présentation, l’Annonciation, les Fiançailles, la Visitation, la Présentation au Temple de Jésus, l’Assomption et le Couronnement.
- La lampe à cinq bras est en verre de ferme
PEDRAZA
Classé Site historique en 1951, le village de Pedraza possède l’une plus belles Plaza Mayor de Castille et Léon.
Avec en toile de fond de la Sierra de Guadarrama, Pedraza respire l’histoire de plusieurs siècles et a la chance d’être considéré comme le village médiéval le mieux conservé de la Castille y León, mais aussi de l’Espagne.
Ses rues pavées et ses demeures agrémentées de blasons forment un ensemble très médiéval, qu’il faut traverser de part en part, de la Porte de la Ville jusqu’à l’autre extrême du village, couronné par le château fort. Le peintre Zuloaga possédait un studio dans le donjon de ce château, qui héberge actuellement un Musée. La prison médiévale et l’église San Juan valent eux aussi un coup d’oeil.
HISTOIRE
Il existe des preuves de présence préhistorique dans les grottes à ciel ouvert à côté de la rivière Cega. À côté du château ont été trouvées des céramiques de populations celtibères des Arévaques ou vaccéens (du quatrième siècle A.C.). Sur le site de La Vega, près du village, il y a les restes d’une villa romaine du Bas-Empire. Également un site paléochrétien du Ve siècle et des mosaïques romaines tardives dans le Guijar.
Le nom de Pedraza est dérivé du latin Petracia ou Petrazan. Le roi Alfonso X situait la naissance de l’empereur Trajan à Pedraza, car on pensait que sa famille en était originaire puisque son neveu – San Eutridio- y a souffert le martyre en l’an 87. Le consensus parmi les chercheurs est que la famille de l´empereur était d´Italica (Séville) où il serait né. Dans l’historiographie de Pedraza il y a un grand nombre de falsifications et une absence notoire de documentation fiable; D’abord, il apparaît dans le Vœu de San Millán (938) comme l’un des villages aux quels Fernan Gonzalez avait ordonné d’apporter des offrandes au Monastère de San Millan; Mais la plupart des historiens soutiennent que ce document est faux. Il est certain que Sepulveda et Pedraza ont été conquises par le comte, Fernan Gonzalez, en 940. Mais son fils, le comte Garcia Fernandez dut les rendre à Almanzor en 984. Entre 1010 et 1023, le village fut finalement conquis par son fils, le comte Sancho Garcia. Curieusement, les deux étaient les protagonistes de la légende de la perfide Comtesse, le feuilleton par excellence de l´aristocratie du haut moyen âge.
En Novembre 1076, le roi Alphonse VI a confirmé le Fuero latino de Sepulveda, avec Pedraza. Dans une bulle du pape Calixte III en 1124 l’autonomie de Pedraza était reconnue , puis confirmée en 1309 par la chartre romanceada de Sepulveda, acte juridique par lequel Fernando IV reconnaissait la frontière avec Sepulveda.
En 1294 Sancho IV le Brave accorda une exemption générale des impôts pour ses habitants. Une forte autonomie qui la transforma en une «comunidad de tierra» (communauté). Jusqu’au milieu du XIVe siècle c´était une propriété de la Couronne, devenant fief de Fernando Gomez de Albornoz, puis des García Herrera, et passa aux mains de Bernardino Fernandez de Velasco, connétable de Castille et premier duc de Frías qui reçu Pedraza dans la dot de sa femme, devenant ainsi résidence de la Maison de Velasco. A cette époque, il eut un duel célèbre pour la possession de Pedraza à la porte de la villa; C’et le vainqueur -Iñigo- qui fit, au début du XVIe siècle, agrandir le château, qui fut achevé par son fils Pedro.
En tant que domaine des Velasco – connétables de Castille – pendant la guerre de «las Comunidades», Pedraza se rangea du côté de l’empereur Charles V. Une histoire apocryphe du XVIIe siècle affirma que en 1528 les deux fils du roi français François Ier furent emprisonnés dans le château de Pedraza; Les documents de cette époque situent les princes française dans le château voisin de Castilnovo, appartenant également à Velasco; ce qui a conduit à la confusion entre les deux châteaux de la famille des connétables et l´erreur de la chronique ultérieure.
Entre les XVIe et XVIIe siècles, le passage des moutons mérinos vers les “ranchos de esquileo » (des Ranchs pour les tondre), les lavoirs de laine et les «Batanes» (fouloirs) apportèrent une certaine richesse au village. Il y avait aussi des ateliers pour le tissage et la production du lin. D’Octobre à Juin la transhumance vers la vallée d’Alcudia à Ciudad Real commençait, ce qui explique l´importance du matriarcat dans la région.
Pedraza fut si riche que sa population atteint cinq mille habitants. En 1725, le château et les rentes de Pedraza sont transmises à la Couronne, en raison de l’appui du duc de Frías à la Maison d’Autriche dans la guerre de Succession. Pendant la seconde moitié du dix-huitième siècle le village déclina peu à peu: les ateliers de tisseurs disparaissent, le bétail est très touché par la guerre d’indépendance. Le principal fait positif fut la visite en 1792 du roi Carlos IV, qui fut très célébrée. L’abolition de la féodalité en 1811 met en égalité Pedraza avec les autres municipalités environnantes, ce qui provoqua la «guerre des Patronnes» entre la Vierge de Carrascal et celle de las Vegas, par le refus des prêtres à prendre part aux fêtes du village.
En 1925, le peintre Ignacio Zuloaga acheta les ruines du château pour 12.999 Pesetas; il y peint un paysage du village et deux portraits de villageois. C’est le moment où le village fut découvert par des cinéastes tels que Jacques Catelain et Florian Rey, qui l’ont utilisé comme cadre pour leurs films
Des années plus tard ce furent Saenz de Heredia, Luis Lucia, Orson Welles, Pilar Miró et José Luis Cuerda.
En 1934 Unamuno visita Pedraza de la Sierra, et il y écrivit une belle chronique du village qui fut convertie en vidéo. Le Marquis de Lozoya obtint ,en 1951 ,que Pedraza de la Sierra soit déclaré Ensemble Monumental.
Quatre ans plus tard Camilo Jose Cela y est arrivé dans une de ses tournées dans la Castille, il y connut le célèbre pharmacien Pedro Abad, compagnon et ami de Ignacio Zuloaga pendants ses séjours à Pedraza. Jusqu’à la moitié de la décénie des années 60 le marché pour les bovins fut maintenu le mardi; c´est le moment où est arrivé le décorateur Francisco Muñoz, qui a relancé Pedraza de la Sierra récupérant l´artisanat de l’étain et y ouvrit son célèbre magasin de décoration De Natura.
Depuis 1991, la Fondation Villa de Pedraza a organisé les célèbres concerts des bougies, qui ont lieu au mois de Juillet sur la place de la ville, par les quels il chercherait à réhabiliter comme auditorium l’église de Santo Domingo.
QUE VOIR
Nous vous recommandons de stationner à la périphérie de la colline et de marcher à pied pour visiter le village. Les visiteurs peuvent donc commencer la visite de Pedraza depuis le parking en face de l’Ermita de la Virgen del Carrascal ou de « San Miguel » maintenant converti en Centre Thématique de l´aigle impérial, près d’un aqueduc médiéval qui amenait de l’eau de source jusqu´à la fontaine du Caño à côté de la route. En remontant vers le village c´est une bonne idée d´étancher sa soif avec l’eau de cette fontaine; il y a de nombreux habitants et des étrangers qui remplissent des récipients pour leur consommation d´eau à la maison.
En haut de la colline vers la gauche se trouve une énorme tour de guet, qui était autrefois utilisée comme «aljibe» (citerne); elle était appelée le «Pozo (puits) de las Hontanillas». En face de la Porte du Village, eut lieu le fameux duel entre Iñigo Fernandez de Velasco et le comte de Benavente. Le vainqueur du combat fit tailler son écu sur les deux côtés de la porte, pour qu’il n’y ait pas de doute sur qui possédait le village. À l´intérieur de l’arc il y a une niche avec un Christ que l´on descend les vendredi saint. Cette porte de la muraille était fermée au crépuscule jusque dans les années quarante du XXe siècle; un fait que, raconta Ignacio Zuloaga à sa riche collectionneuse américaine Mme Lydig et auquel elle n´avait pas cru, Ce fut l’objet d´un pari qu´elle vint perdre à Pedraza de la Sierra. La porte s’ouvre en dessous de la tour médiévale qui abrite la prison, l’une des mieux conservés en Espagne
Trois rues donnant accès à la ville, celle du centre la «Calle Real» mène à la place. Sur la droite se trouve la rue Calzada qui suit le tracé des murailles et conduit à l’église de Santa Maria et au château. À gauche cest la rue de las Cuestas qui longe les parois du canyon du « Gurugú » et le puit de las Hontanillas dont nous avons déjà parlé.
Nous marchons par la Calle Real; au numéro 15, est aujourd’hui le bureau de la Fondation du village de Pedraza sur le linteau de la porte une inscription indique que ce fut là que l’on devait payer l’octroi.. Les fenêtres à barreaux se répètent dans de nombreuses maisons de cette belle rue. Sur la gauche on reconnaît la Maison Pilatos grâce au beau balcon d’angle de cette maison du XVIe siècle ayant appartenu à la famille du «Ladron de Guevara», échevins de la ville dans le milieu du XVIIe siècle. Sur la droite, l’actuel Bureau du Tourisme se distingue par sa décoration murale. Le bloc entier sur la gauche de la rue est l’ imposante maison des Becerril, qui donne également sur la Plaza Mayor.
La Plaza Mayor de Pedraza a des arcades faites de colonnes et de chapiteaux provenant des ruines du château au XIXe siècle. Parmi ces détails les plus particuliers, le banc de genévrier sous les arcades où tant de cinéastes se sont assis pendant les tournages sur la place. Dans la grande maison des Miranda, construction de 1673, maintenant Taverne, il faut souligner les balcons, les armes, les gargouilles de pierre et les écus du «Ladron de Guevara».
La pharmacie, du XVIe siècle avec sa belle collection de «albarelos» et autres équipements pharmaceutiques a été dirigée par les descendants de Don Pedro Abad, pharmacien cité par Cela dans son livre Juifs, Maures et Chrétiens.
En face se trouve l’hôtel de ville, ancien palais des marquis de Lozoya. Il détient trois écus : celui des Perez de la Torre qui y on vécut jusqu’en 1533, de la famille Perez et au centre celui du village; l’horloge est du XVIII siècle le lieu est utilisé comme un espace d’exposition dynamique. En dessous de la mairie il y a un passage qui mène directement à La Casona, à la Rue Cordovilla ou du Curée; il appartenait au grand décorateur Paco Muñoz et c’est la maison de repos de la célèbre chef et divulgatrice Samantha Vallejo-Nájera (Programme Master Chef en Espagne).
De retour à la place, entre la Maison de la Comunidad de Villa y Tierra et l’église se trouve le « balcon vert » privilège médiévale pour Antonio Perez de la Torre et Zúñiga et ses descendants pour assister aux taureaux; il appartient actuellement à Doña Margarita Becerril.
L’église de San Juan conserve des éléments romans. Au XXe siècle le porche qui avait précédé la porte d’entrée a été muré et le pasteur y fit superposer la façade de l’église en ruines de Santo Domingo. A l’intérieur, un retable baroque et un excellent orgue de 1847 œuvre de Jose Otorel; son baptistère est ce qu’il a de plus ancien dans l’église, il est du XIIIe siècle. La porte arrière mène à la Plaza de la Olma, nommée d’après un orme centenaire disparu dans les années 1980; le marché du mardi y tenait lieu. Depuis la place de la Olma part la Calle Mayor vers le château. Dans cette rue il y a encore des vestiges du Palais des Comtes de Pineda et par une ruelle on arrive au Corral de Joaquina, actuellement transformé en restaurant En suivant par la rue principale il y a l’église de Santa María de Mediavilla; d´absides romane, les fenêtres mauresques dans la tour, des voûtes en briques incluses dans le mur et des éléments de la Renaissance et du baroque.
Le Château de Pedraza fut incendié en 1813 par la garnison française lors de sa retraite de la ville, et toute la documentation fut perdue. Il aurait pu y avoir un fort romain, mais les restes les plus anciens identifiés sont les fondations et les murs du XIII siècle.
Au milieu du XIVe siècle Enrique II l´avait donné à Don Fernando Gomez de Albornoz, premier seigneur de Pedraza. La propriété de la famille Herrera est attestée par l’écusson sur la porte d’entrée de la citerne dans la cour, à côté de la piscine.
À la fin du XVe siècle, il passa à la Maison de Velasco; Iñigo Fernandez de Velasco et son fils Pedro y on construit la plupart de ce qui reste actuellement du château: la double enceinte avec des tours rondes et carrées et des tourelles encadrées sur la porte au-dessus d´un fossé artificiel creusé dans la roche. En 1925, le peintre Ignacio Zuloaga a acheté les ruines qui étaient utilisées comme enceinte pour le bétail; Il a reconstruit le donjon pour l’utiliser comme logement. À la fin du XXe siècle ses successeurs on reconstruit une aile et la deuxième tour; actuellement une douzaine d’œuvres du peintre y sont exposées; Il est loué pour des repas de mariages.
De retour au village à gauche les ruines de l’église de Santa Maria. Sur le côté gauche de la rue Calzada se trouve le magasin de meubles artisans de la dynastie Cristóbal, et en face est situé l´atelier artisanal et le magasin Estaños de Pedraza (Artisans de l´étain de Pedraza), unique dans son genre et un must pour les amateurs de l’artisanat.
En face il y a la Casona del Marqués de Pineda que le créateur d’intérieurs Paco Muñoz transforma en la célèbre boutique De Natura, siège actuel des banquets du chef de télévision Samantha Vallejo-Nájera. Avançant vers la porte du village sont sur la droite les ruines de Santo Domingo, église baroque démantelé au XIXe siècle et que la fondation de la Villa de Pedraza a réhabilité. En face, en plein quartier Juif, se trouve ce qui était la Maison de l’Inquisition, ancienne Auberge du Peintre Zuloaga.
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